Review 662 : Alluvial – Sarcoma

Alluvial revient à la vie avec un second album.

Créé en 2016 aux Etats-Unis par Wes Hauch (guitare/chant) et Keith Merrow (guitare, Conquering Dystopia, Nightmarer, Merrow), le groupe sort un album en 2017, puis Keith quitte le groupe. Wes recrute alors Tim Walker (basse), Matthew Paulazzo (batterie, Aegaeon, ex-The Zenith Passage) et Kevin Muller (chant, The Merciless Concept, ex-Pyrexia, ex-Suffocation) pour Sarcoma.

L’album débute avec Ulysses, le premier extrait dévoilé sous le signe de l’oppression et de la lourdeur. Les riffs sont puissants, les hurlements s’accordent parfaitement avec l’instrumentale, ce qui change du premier album instrumental, puis le groove écrasant et planant nous lâche sur Thy Underling après quelques parties techniques. La rage déployée par les musiciens nous entraîne dans ce tourbillon de violence qui lie Death Metal, atmosphère pesante et efficacité, alors que Sarcoma joue sur des sonorités plus brutes couplées à une parfaite maîtrise de la part des musiciens. 40 Stories débute avec un riff entêtant, rapidement rejoint par un chant clair intense, puis des hurlements. Entre violence et ambiance oppressante, le groupe nous dévoile une nouvelle partie de sa personnalité musicale riche, puis Zero nous offre une rapide accalmie étouffante.
Exponent renoue avec la violence la plus pure, piochant dans le Brutal Death aux accents techniques qui restent toujours aussi sombres et complexes, sans jamais renier la violence, comme peut le confirmer Sleepers Become Giants après cette introduction planante. Le son du groupe est lourd, et il leur permet de mélanger les deux parties de leur univers, alors que The Putrid Sunrise ne prendra pas le temps de se présenter avant de frapper. Des riffs saccadés, une agressivité omniprésente et surtout une rapidité entraînante nous attendent sur ce morceau avant l’étrange Sugar Paper et son introduction inquiétante. Le titre propose une pause instrumentale sur laquelle on peut apprécier les capacités de chaque musicien sans que le titre ne devienne ennuyeux, puis Anodyne referme l’album avec cette touche entre violence et technicité écrasante, qui voit également le retour des hurlements massifs.

Alluvial a su se réinventer. L’ajout du chant fait de Sarcoma un album à la fois différent et complémentaire au premier. L’aspect technique cède parfois sa place à une violence brute, mais le talent des musiciens est toujours mis en avant, proposant une agressivité intéressante.

90/100

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