Eremit revient conquérir la lourdeur.
Créé en 2015 en Allemagne, le groupe formé de Moritz Fabian (guitare/chant, Dragged), Pascal Sommer (guitare) et Marco Baecker (batterie) nous offre aujourd’hui Bearer of Many Names, son deuxième album.
Trois titres. Plus d’une heure d’un Doom/Sludge sombre et oppressant que le groupe a fait à nouveau illustrer par la magnificence de l’artiste polonais Mariusz Lewandowski (Bell Witch, Abigail Williams, Psycroptic).
Enshrined in Indissoluble Chains and Enlightened Darkness, le premier titre, démarre avec des sonorités aériennes et calmes qui seront écrasées par une lourdeur pachydermique qui emprunte au Funeral Doom avant d’être conquise par la rage. La mélancolie revient bien vite avec des influences DSBM, en particulier dans ces hurlements lugubres et la participation de Daniel Droste (Ahab), puis à nouveau la rythmique se renforcera avec un son lancinant et puissant, puis un break vient nous laisser respirer avant que les riffs ne nous écrasent à nouveau. Secret Powers Entrenched in an Ancient Artefact prend la suite, et c’est avec des riffs entêtants que le groupe nous garde dans son univers avant d’introduire chant et parties aériennes épiques. Un break apportera lourdeur écrasante et oppression sonore avant que le son ne s’éteigne progressivement. Unmapped Territories of Clans without Names vient clore cet album avec des percussions presque tribales qui accélèrent peu à peu sous une guitare hypnotique, puis l’explosion nous happe soudainement avant de nous écraser. Les hurlements nous sautent à la gorge, faisant ralentir la rythmique, puis les leads fantomatiques nous escortent jusqu’aux derniers instants du morceau, accompagnés de ces cris perçants.
Le style d’Eremit est incroyablement intense. Chaque riff de Bearer of Many Names parle à notre esprit en le faisant s’envoler, puis en le martelant avec des hurlements viscéraux et des influences aussi sombres et prenantes que possible.
95/100