Mayhem revient avec un EP original.
En plus de nouveaux morceaux (dont deux étaient déjà présents en tant que bonus track sur le précédent album), Necrobutcher (basse), Hellhammer (batterie, Arcturus, ex-Dimmu Borgir, ex-Shining…), Attila Csihar (chant, Sinsaenum, Tormentor…), Teloch (guitare, Nidingr, The Konsortium) et Ghul (guitare, Imperial Vengeance, ex-Cradle of Filth) nous proposent quelques reprises qui ont forgé leur son. Veuillez accueillir Atavistic Black Disorder / Kommando.
On débute avec Voces Ab Alta, un titre inédit qui pioche dans ces sonorités Old School impies et malsaines pour accueillir le chant occulte d’Attila, capable de passer de hurlements morbides à des chœurs sombres. Les riffs dissonants proposent une mélodie entêtante qui s’adapte aussi bien au blast beat qu’à des tonalités plus lentes et oppressantes, puis le groupe reste dans un registre assez brut avec Black Glass Communion. Le son est accrocheur, mais il reste dans les tonalités impies énergiques, proposant des harmoniques glaciales pour contraster avec cette base rythmique solide, qui persiste sur Everlasting Dying Flame, le morceau suivant. A nouveau, on retrouve cette froideur imposante et ce sombre mélange de mélodies et dissonances aux tonalités majestueuses.
Mayhem enchaîne avec quatre reprises, mais également quelques surprises. Sur In Defense of Our Future, un morceau de Discharge, le groupe a fait appel à Messiah (Cockroach Clan, Order) alors que qu’ils accueillent Maniac (Voluspå, Maniac, Wurdulak) pour Hellnation, une composition des Dead Kennedys. Ces deux morceaux vindicatifs montrent que les deux anciens vocalistes du groupe savent parfaitement s’adapter aux racines Punk/Hardcore, puis Attila reprend le micro pour Only Death, un titre de Rudimentary Peni, et Commando des Ramones. Bien que les racines Punk énergiques soient toujours présentes, le chant est résolument plus Black, créant une cohérence agressive et complémentaire entre les deux styles.
Les racines de Mayhem sont ancrées dans le son Old School, et le groupe a voulu nous le montrer. Avec Atavistic Black Disorder / Kommando, les norvégiens proposent à la fois un son macabre qui leur appartient et qu’ils développent depuis des années, mais également quelques reprises intéressantes.
90/100