Slaughter to Prevail revient déchaîner la haine.
Créé en 2014 par Aleksandr « Alex Terrible » Shikolai (chant, ex-We Are Obscurity) et Jack Simmons (guitare, Acrania, Hollow Prophet) entre Russie et Angleterre, le groupe joue du Deathcore. Après un premier album en 2017, le groupe s’apprête à dévoiler Kostolom, son deuxième album, avec Mikhail « Mike » Petrov (basse, My Autumn) et Evgeny Novikov (batterie, ex-Katalepsy), ainsi que Dmitry Mamedov (guitare, ex-We Are Obscurity) en live.
On démarre immédiatement avec Bonebreaker, un titre très énergique qui place la voix du chanteur en avant. La rythmique saccadée présente des éléments de Nu Metal américain avec cette voix claire motivante qui se place sur une dissonance sombre sans oublier les breaks, puis Demolisher vient écraser toute résistance. Déjà connu, le morceau est sans conteste la meilleure arme du groupe pour retourner les fosses avec ses riffs ultra-rapides et ses patterns accrocheurs, puis l’occulte Baba Yaga vient créer un contraste entre violence pure couplée à des passages très Nu Metal et plus accessibles, alors que Made in Russia vient nous écraser à coups de moshparts énergiques et de riffs entêtants. Le son est tout de même très efficace, et le break fera headbanguer n’importe qui, alors qu’Agony nous montre enfin la vraie puissance du groupe. Rythmique accrocheuse, des variations intéressantes au niveau de la voix et une force de frappe pachydermique se relaient pour ne nous laisser aucun temps mort.
Le groupe reprend avec Zavali Ebalo, un autre titre extrêmement efficace et violent qui promet des mouvements de foule importants. Chaque élément, incluant les leads perçants ou ce break monumental, sonne comme une déclaration de guerre, puis Your Only reste dans ces patterns agressifs, contrastés par des parties en chant clair plus planantes très calmes. I Killed a Man propose des riffs à la fois simples mais très efficaces, puis des éléments de Death Old School et viendront se greffer à ce Deathcore qui sait être rapide et technique, tout en proposant des choeurs inquiétants qui créent un contraste avec Bratva et son introduction épique. La rythmique qui suit est très groovy et assez simple, mais elle reste véritablement efficace, puis Ouroboros repart dans cette puissance occulte servie par des riffs incroyablement violents et des hurlements de rage qui exploitent toutes les capacités du vocaliste. Head on a Plate propose un son bourré d’harmoniques perçantes et de hurlements effrayants mis au service d’une rythmique massive, qui deviendra de plus en plus accrocheuse, puis l’album se termine avec Father, un morceau très brut qui dévoile des tonalités de plus en plus dissonantes pour finir avec un chaos contrôlé.
Avec ce deuxième album, Slaughter To Prevail confirme la réputation d’extrême violence qui leur colle à la peau depuis leurs débuts. Kostolom dévoile un mix lourd qui place le chant très en avant et des influences diversifiées qui piochent dans la noirceur, les tonalités entraînantes et la rage pour séduire un public qui répondra évidemment présent.
85/100