Review 770 : Lorna Shore – And I Return To Nothingness

Lorna Shore. Un nom qui a fait couler beaucoup d’encre.

Créé en 2010 par Adam De Micco (guitare/basse), le line-up du groupe a beaucoup évolué, en partie lors des débuts. Austin Archey (batterie) rejoint le groupe en 2012, puis Andrew O’Connor (guitare/basse) est recruté en 2019. Au chant, Will Ramos (ex-A Wake In Providence) succède à Tom Barber et CJ McCreery (partis respectivement en 2018 et 2019). Le groupe nous présente aujourd’hui …And I Return to Nothingness, son nouvel EP, chez Century Media.

Trois titres seulement, qui sont illustrés par une nouvelle œuvre grandiose du peintre polonais Mariusz Lewandowski (Bell Witch, Eremit, Abigail Williams, Psycroptic…), et auxquels le magicien Francesco Ferrini (Fleshgod Apocalypse) a participé. On débute avec …And I Return to Nothingness, le morceau éponyme, qui mélange ces orchestrations majestueuses et la puissance impie de leur Blackened Deathcore, sur lesquels le vocaliste place des hurlements démoniaques et un growl surpuissant. Les breaks sont évidemment de la partie, puis c’est après une partie orchestrale que débute Of The Abyss, une composition nettement plus sombre et martiale, toujours relevée par ces ambiances impressionnantes. Le contraste avec ce Deathcore brutal et incisif est sublime, et le solo de guitare digne des plus grands virtuoses s’intègre à merveille à la lourdeur avant de nous écraser avec un break titanesque. La rythmique nous conduit au final sombre et inquiétant, puis c’est la déjà célèbre To The Hellfire qui débute. A sa sortie, le morceau en avait impressionné plus d’un de par sa puissance, son groove écrasant, les changements de tonalité du vocaliste, mais aussi par son solo perçant et ce break final qui est déjà probablement considéré comme l’un des plus noirs, bestiaux et malsaine du style, qui ne fait qu’accroître la violence jusqu’à un point de non-retour.

Malgré ses changements, Lorna Shore n’a fait qu’évoluer. …And I Return To Nothingness nous montre que les changements sont parfois bénéfiques, mais aussi que le groupe s’épanouit pleinement dans ce nouveau style intense, sombre, majestueux et sauvage.

90/100

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