Le duo néerlandais Fluisteraars est prêt pour son quatrième album.
Créé en 2009 par Mink Koops (guitare/basse/batterie, Galg, Bong Breaker, Solar Temple…) et Bob Mollema (chant/paroles, ex-Mondvolland), le duo était auparavant accompagné de Asher de Vries (basse, ex-Netherstorm) qui a quitté le groupe avant la sortie du troisième album. Mais il est aujourd’hui temps de parler de Gegrepen door de Geest der Zielsontluiking.
L’album débute avec Het overvleugelen der meute, une composition sombre au son brut qui permet à ces hurlements de prendre une toute autre ampleur. La rythmique s’apaise par moments, proposant des tonalités plus lancinantes, puis l’intensité douloureuse apparaît à nouveau, accompagnée de toute sa rage avant un final inquiétant. Brand woedt in mijn graf dévoile des sonorités plus majestueuses, et également un chant clair sublime mais terrifiant. La noirceur oppressante refait rapidement surface jusqu’à un point culminant, puis la dissonance étouffante et inquiétante prend le relai pour clore le titre, et nous mener sur Verscheuring in de Schemering, la dernière composition. Après quelques notes aériennes, la tornade se met en marche et nous enveloppe dans sa noirceur agressive mais captivante. La fureur fait rage, mais une accalmie entêtante prend la suite, avant d’être renforcée par des riffs saturés. Une partie plus expérimentale fait renaître l’intensité à travers des hurlements et une instrumentale profonde, puis le final laisse le son mourir.
Fluisteraars mélange intensité et profondeur avec des sonorités étranges et effrayantes sur Gegrepen door de Geest der Zielsontluiking. L’album surprend si on s’attend à des titres plus traditionnels, mais il ne révèlera son plein potentiel qu’après plusieurs écoutes.
80/100