Mono va vous faire voyager avec Pilgrimage of the Soul, son onzième album.
Créé en 1999 au Japon, le groupe composé de Takaakira « Taka » Goto (guitare/glockenspiel), Hideki « Yoda » Suematsu (guitare/glockenspiel) et Tamaki Kunishi (basse/clavier/glockenspiel) a accueilli Dahm Majuri Cipolla (batterie) en 2018. C’est le deuxième album auquel il participe.
Ceux qui connaissent déjà la musique du groupe savent qu’elle est difficile à caractériser, voguant sans cesse entre un doux Post-Rock, la lourdeur d’un Post-Metal aux influences Progressive et des tonalités aériennes. Entièrement instrumental, comme à leur habitude, l’album va nous faire rêver, voyager et surtout profiter de son intensité. Si Riptide, le premier titre, ne met pas longtemps à faire arriver cette rythmique saccadée avec deux puissantes explosions, Imperfect Things nous enveloppe lentement dans ce voile de quiétude avant que la batterie n’arrive, pour énergiser le tout, puis le son s’éteint brutalement. Heaven in a Wild Flower nous berce lentement avant que des claviers plus majestueux ne rejoignent cette composition au son tiède qui donnera naissance à To See a World, un titre mélancolique. La rythmique progresse lentement entre ces notes entêtantes, jusqu’à arriver à ce point culminant qui fait à nouveau mourir le son. Innocence rallumera la flamme avec ce mélange entre mélancolie, son régulier et lancinant ainsi qu’une sorte d’énergie et de lourdeur en arrière plan. Puis l’énergie s’éteint avant de dévoiler une rythmique imposante et mystique, qui nous surprend autant qu’elle nous saisit. Le son s’apaise une fois de plus avant de prendre fin et de laisser la place à The Auguries, un titre dont le calme ambiant peine à dissimuler l’énergie majestueuse qui se développe. Le son est toujours aussi majestueux, donnant une base solide à ces leads aériens, puis la fantomatique Hold Infinity in the Palm of Your Hand apparaît lentement. Le titre est long, nous laissant le temps d’apprivoiser ce son qui se dévoile peu à peu, révélant même quelques éclats de saturation avant de nous inonder de toute son intensité. Le son nous hypnotise, ne créant que quelques changements de notes, puis And Eternity in an Hour vient achever ce voyage onirique avec une composition faite de claviers aériens.
Sans surprise, Mono sait exactement faire pour nous toucher. Pilgrimage of the Soul parle à notre esprit avec des tonalités entêtantes, à notre coeur avec une intensité saisissante puis à notre corps avec sa surprenante régularité, pour enfin atteindre notre âme, comme annoncé.
95/100