Pour ses dix ans, Vistery nous offre un quatrième album.
Intitulé Doomfall, il a été créé par Aleksey « Wicked » (guitare, ex-Evil Unleashed), Ivan « Paranoid » (chant) et Alexander « Soulless » (basse) en Biélorussie et sort trois ans après le précédent. On notera également des leads de la part d’Anton Smirnov (ex-Like a Gossamer) sur quelques titres.
Illustré comme le précédent opus par Mosaeye (Hellbomb, Autopsy Night, Druknroll, Egor Lappo…) et mixé/masterisé par Dmitry Mikulich (Aillion, Vapor Hiemis…), l’album débute avec Fatalism, un titre Old School au groove entraînant. Le chant est très en avant dans le mix, offrant de la lourdeur à ces riffs efficaces, puis Possessed prend la suite. Le morceau est à la fois facile d’accès et entraînant, il m’a immédiatement fait remuer la tête. Le groupe déploie à la fois une puissance brute et des harmoniques éclatantes avant Ossuary, un titre très direct. Les racines du titre sont assez évidentes, notamment grâce à ce son de basse rugueux, créant un univers épais auquel il est difficile d’échapper, et qui continue avec Undead et ses moshparts assassines. La lourdeur prend possession de Dominator, un titre très sombre qui sait accélérer pour nous saisir à la gorge avant de placer des harmoniques perçantes, puis Soul Separator joue sur la capacité d’accroche de ses riffs et sur un phrasé facilement mémorisable pour nous frapper. Desolation prend la suite avec des tonalités brutes et un groove morbide, créé par des riffs simples, alors que Mind Rot va à nouveau déployer une puissance brute et basée sur l’efficacité pure. On continue avec les harmoniques accrocheuses de Deathinfection qui restent ancrées dans les sonorités Old School, puis avec l’écrasante Payday et ses harmoniques sanglantes qui s’intègrent à la brutalité de la rythmique et du chant. Le titre est très saccadé, créant une violence supplémentaire avant Echoes of Decay, le dernier morceau. Le son mélange cette agressivité évidente avec une lourdeur et une noirceur ambiante intéressante, puis il cesse net.
Vistery n’a pas perdu la main, et ce nouvel album promet des courbatures. Doomfall propose des compositions simples mais efficaces, qui jouent sur la capacité accrocheuse des riffs, plus que sur la technicité. Old School, mais bien fait.
80/100