Hautakammio se réveille.
Créé en Finlande en 2012, le groupe sort deux albums puis se fait plus discret. En 2021, Grim666 (basse/guitare, Grimirg, Kalmankantaja, Lathspell…), Lima (batterie, Amberian Dawn, Azaghal, Lathspell…) et Vritrahn (chant, White Death, Vritrahn-Werwolf) nous proposent Pimeyden Kosketus.
L’album débute avec Harhaisen Mielen Turmlija, une composition au son brut et glacial. Si le premier contact se fait dans la plus pure violence, le titre a tendance à s’apaiser avant de repartir dans cette tornade viscérale et sombre qui s’appuie sur des mélodies sanglantes avant Pimeyden Kosketus. Le morceau est une avalanche de noirceur dont l’intensité ne retombera pas, proposant des harmoniques incisives, une rythmique étouffante et des hurlements fantomatiques, puis des frappes martiales se joignent à la composition avant Lopun Ajan Alku, le morceau le plus long. La mélancolie lancinante se retrouve parée d’une rage et d’une violence évidente, mais également de ces sonorités entêtantes et entraînantes, puis Pimeys Tuhoaa Valon Luoman propose des accents plus pesants. Le titre pousse la mélancolie plus loin, mais également ces mélodies qui naviguent entre pure tristesse et intensité brûlante tout en restant ancré dans la noirceur la plus brute. L’album s’achève avec Unohtuva Ikuisen Ajan Hautaan, un titre qui mélange à nouveau des parties énergiques et pleines de rage avec cette mélancolie glaciale, qui sera régulièrement brisée par la puissance que le groupe déploie jusqu’à la dernière seconde.
Je ne connaissais pas Hautakammio jusqu’à maintenant. Avec Pimeyden Kosketus, j’ai découvert un univers glacial et tranchant, sombre et intense, mais également lancinant et mélancolique, qui ne jure que par la violence et la rage.
90/100