Stheno nous crache son deuxième album.
Créé en Grèce en 2013 par Leonidas D. (guitare/basse) et Vaggelis (batterie), le groupe sort un EP, trois splits et un album avant de se séparer de son chanteur. Christian Chaco (chant, Androphagous, Keitzer, Mörser) prend le poste et le groupe sort Wardance en 2021.
On débute avec la guerrière Bestial Battalion et sa sirène introductive. Blast, hurlements bruts et riffs effrénés prennent la suite offrant des harmoniques tranchantes et une rythmique abrasive, tout comme la très rapide RPG. Le morceau ne prend pas le temps de proposer une introduction avant de frapper avec ses riffs Old School et sanglants. Le son nous rappelle l’avancée d’un char d’assaut inarrêtable, alors que Deadly Camouflage dévoile une ambiance assez pesante. On repart dans la violence pure avec Fire!, une composition à nouveau très courte qui ne lésine ni sur la vitesse ni sur la puissance, puis Snake Eater dévoile une dissonance oppressante avant la déferlante de riffs sales aux harmoniques perçantes. Quelques influences plus entraînantes se glissent dans ce Black Metal imposant et glacial pour Zulu Time, puis Snafu (This Time… We Die!!) nous offre des leads entêtants et des parties aussi angoissantes que lourdes. La puissance brute reprend avec Dishonored Bodybag, une composition agressive à souhaits qui mélange harmoniques déchirantes et hurlements sauvages, mais également avec Military Discharge, qui mélange cette rythmique martiale avec des leads aussi tranchants qu’un tir de sommation. Bite the Bullet continue dans ces sonorités agressives et déchirantes, tout comme ces tonalités plaintives dans la voix, puis l’album se referme sur Bellum Internecinum, une composition aussi majestueuse que pesante et dérangeante.
Très court mais également très intense, Wardance propose un condensé de violence pure placé sous le signe du Black Metal. Stheno pioche dans des racines Old School malsaines et brutes pour nous frapper pendant près de vingt-cinq minutes sans relâche.
85/100