Review 863 : Organic – Where Graves Abound

Organic reprend les armes pour un deuxième album.

Créé en Italie en 2013 par Markus Walder (basse), Lukas Hofer (batterie), Benni Leiter (guitare) et Christi Vomit (guitare/chant), le groupe sort un EP l’année suivante. En 2016, le vocaliste cède son poste à Maxi Careri (chant), puis le groupe nous offre un premier album en 2018. Where Graves Abound sort en 2021.

On débute avec la majestueuse introduction de Ropedragger qui sera rapidement brisée par un son brut et intransigeant qui révèle immédiatement toutes les influences de ce Death Metal Old School. Les harmoniques sont aussi maîtrisées qu’imprévisibles, créant une atmosphère à la fois brutale et viscérale, tout comme Waste Monolith, un titre sur lequel le son sanglant nous accroche immédiatement. Les hurlements possédés font place à un groove morbide et solide qui lancera à coup sûr les séances de headbang, puis Schizophrenic Execution nous dévoile une rythmique plus lente, mais tout aussi efficace avant de repartir dans cette violence effrénée. Les riffs nourris à la HM-2 nous tronçonnent très régulièrement, créant ces mélodies brutales avant Caged in a Tomb, un titre massif qui donnerait envie à un mort de mosher. La rythmique ralentit pour proposer des riffs étouffants, puis des patterns groovy refont surface accompagnés des leads perçants, alors que Fall, Rot se nourrit instantanément d’énergie pure. La dissonance fait parfois son apparition, mais une fois de plus les riffs remuants ne sont pas loin, puis le final nous écrase consciencieusement avant Where Graves Abound, le titre éponyme. Une introduction planante mais mélancolique nous offre un court moment de quiétude avant que l’épaisse rythmique ne lance l’assaut. Les leads se joignent au mélange lors des passages plus lents, puis la machine repart avant le final, qui laisse place à Die Schwanzdirn, un très court titre qui ne permettra aucun doute : l’efficacité prime. The Howling prend la suite en restant dans ces tonalités Old School accrocheuses, sanglantes et surtout hurlantes, puis des leads entêtants se joignent au massacre soutenu par du blast, et l’album se termine sur Knives, un morceau martial. Le groupe reste bien évidemment dans ce registre de Death Metal épais et puissant, mais on retrouve des pointes techniques dans ce rouleau compresseur d’efficacité qui prend fin sur des tonalités dissonantes et majestueuses.

Le Death Metal Old School n’a plus de secret pour Organic. Avec des riffs nourris à la HM-2, Where Graves Abound nous propose une efficacité écrasante, des harmoniques sanglantes, des hurlements morbides et surtout une ambiance à se briser la nuque.

90/100

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