Vrag nous propose son troisième album, Harcom.
Créé en 2010 en Hongrie, le groupe est dirigé par Roland Neubauer (tous instruments/chant, Frozen Wreath, Witcher, Earth Plague en live).
L’album est composé de cinq titres d’un Black Metal Atmosphérique aussi brut et Old School que mélodieux. On le découvre avec Harcom, le titre éponyme, qui joue sans mal avec une distorsion entêtante pour introduire sa froideur et sa noirceur avant de déployer des tonalités viscérales qui s’ancrent dans les racines du style. Quelques influences païennes se font sentir dans les parties plus calmes, mais elles ne tardent pas à être rattrapées par la saturation tout comme sur Belül halott, une composition lancinante. L’introduction pesante s’embrase peu à peu tout proposant une lenteur pesante, accompagnée d’harmoniques sombres qui nous envoûtent sans mal pendant toute la durée du titre, puis Az én keresztem continue dans ce registre pesant et lancinant. La traduction du morceau vous aidera sans doute à y voir plus clair (tout comme le précédent), mais j’ai personnellement compris cette oppression sans avoir besoin de mots. Le chant arrive d’ailleurs vers la moitié du titre, ajoutant cette agressivité brute à une rythmique entêtante. Ott vagy a szélben dévoile immédiatement une rythmique lente peuplée de sonorités aériennes et dissonantes, qui créent un carcan de noirceur oppressante qui se transformera en un brouillard agressif bardé de tonalités glaciales. Le son s’arrêtera un instant avant de reprendre en déversant sa rage, tout comme Búcsúzom a némaságtól, la composition la plus sombre. Une fois de plus, on retrouve des sonorités lancinantes, pesantes, dissonantes et un chant oppressant qui contrôle ces accélérations malsaines. Les sonorités glaciales hantent le morceau jusqu’à ce break final duquel émergent des leads épiques pour clore l’album.
L’ambiance créée par Vrag ne vous laissera pas indifférent. Harcom sait manier les arcanes des racines Old School, que ce soit par des riffs solides et bruts, ou par une rythmique lancinante et dissonante, mais vous ne voudrez plus sortir de cette bulle.
85/100