Review 906 : Der Weg Einer Freiheit – Noktvrn

Der Weg Einer Freiheit se réveille.

Officiellement créé en 2009 par Nikita Kamprad (chant/guitare/basse, Illusion of Strength, ex-Fuck Your Shadow from Behind, session pour Los Males del Mundo), le groupe est maintenant complété par Tobias Schuler (batterie, Arthedain, Fuck You and Die), Nico Ziska (basse, Bait) et Nicolas Rausch (guitare, The August) pour la sortie de Noktvrn, leur cinquième album. 

L’album débute lentement avec Finisterre II, une introduction qui fait écho au dernier album du groupe. La mélodie lancinante nous envoûte sans perdre de temps avant de nous laisser avec Monument, une composition aussi majestueuse et sombre que brute et éthérée. La dissonance rencontre l’intensité et des hurlements glaciaux, que ce soit sur un blast déchaîné ou sur une partie plus pesante, créant une ambiance apocalyptique qui se poursuit sur Am Rande der Dunkelheit, une composition sombre et angoissante. L’explosion de noirceur nous étouffe immédiatement, créant un nuage sonore de terreur, de haine et de sonorités viscérales qui mettent en avant les mélodies folles et surtout ce contraste entre violence et douceur qui sévit jusqu’à la fin du titre, avant qu’Immortal ne prene la suite. Accompagné par Dávid Makó (The Devil’s Trade, Stereochrist), le groupe propose une dualité entre le chant clair mystique de l’invité et son propre univers, créant un clivage dissonant, intense et surprenant, puis Morgen renoue avec l’intensité brute. Hurlements, rythmique effrénée, blast et dissonance envoûtante nous prennent à la gorge avant de ralentir pour des tonalités majestueuses mais pesantes. On sent la noirceur et la déchéance qui peuplent les riffs jusque dans notre âme, tout comme sur la longue Gegen das Licht. Le titre prend le temps de développer son ambiance obsédante et léthargique qui ne cesse de croître jusqu’à ce que la rythmique s’embrase, juste avant d’accueillir un chant agressif et brut. Plusieurs changements de rythmes sont à prévoir, mais le groupe les place intelligemment, et toujours sous le signe de la noirceur, ce qui crée une cohérence entre la violence et la lenteur pesante, puis une douce voix prend place sur l’introduction de Haven, le dernier morceau. La douceur se heurte à la froideur, et le son croît jusqu’à rencontrer une rythmique lente mais lancinante, qui prendra fin après un dernier murmure.

Une fois de plus, Der Weg Einer Freiheit nous entraîne dans l’ombre tout en nous émerveillant. Noktvrn propose bien évidemment cette base de Black Metal brut, viscéral et prenant, mais également des accalmies plus planantes, plus mystérieuses et plus aériennes qui sauront nous émerveiller.

95/100

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