Nervochaos fête ses vingt-cinq ans de carrière avec un nouvel album.
Créé au Brésil en 1996 par Eduardo Lane (batterie), le groupe change régulièrement de line-up. Pour la sortie de Dug Up… Diabolical Reincarnations, le neuvième album, ce sont Quinho (guitare), Pedro Lemes (basse), Woesley Johann (guitare, Goat Necropsy, Krow) et Brian Stone (chant, Contortion) qui jouent avec le groupe.
A noter que l’album regroupe d’anciens titres du groupes qui ont été ré-enregistrés pour l’occasion.
On débute avec I Hate Your God, un titre assez simple mais qui ancre le groupe dans un Death Old School au mix épais. Les leads sont mis en retrait, alors qu’Envy nous propose une rythmique agressive et violente. Le blast règne en maître sur la rythmique brute, mais quelques leads nous permettent de respirer avant la groovy Putrid Pleasures. Sans surprise le morceau est assez sombre, mais il se cale sur une rythmique efficace, proposant une rythmique énergique tout comme Pazuzu Is Here et ses tonalités occultes. Le morceau propose une noirceur accessible aux connaisseurs tout comme à ceux qui veulent remuer la tête, puis Mighty Justice dévoile une rage martiale qui laisse place aux leads rapides et efficaces avant la lourde Upside Down Crows. Le titre est évidemment malsain, mais il repose sur cette lourdeur imposante, tout comme sur The Urge to Feel Pain, un titre énergique qui laisse les tonalités Old School faire leur travail, tout comme sur ce break épais. Quelques influences Thrash viennent donner un sursaut de rage, puis Dark Chaotic Destruction nous propose un Death Metal intransigeant qui fait honneur à ses racines brutes, ainsi qu’aux chœurs malsains. Le son est très direct et des patterns efficaces sont présentes dans le titre, comme sur Nervochaos, la composition au nom du groupe, qui propose des influences Hardcore, surtout au niveau des choeurs. Pure Hemp renoue avec la violence pure et dure, piochant parfois dans le Brutal Death pour appuyer sa puissance, puis Scavengers of the Underworld nous écrasera avec ses influences Old School mises au goût du jour. Perish Slowly propose cette rythmique épaisse avec la basse en avant, puis les sonorités Old School brutes et mélodieuses se fraient un chemin dans les riffs avant la groovy et malsaine The Devil’s Work. Cette dernière composition mettra un point d’honneur à proposer des tonalités accrocheuses à chaque instant, même lors du ralentissement final.
La violence est évidemment de mise pour Nervochaos. Les tonalités Old School du groupe rencontrent des parties puissantes et efficaces qui savent se montrer accrocheuses et putrides sur Dug Up… Diabolical Reincarnations créant un univers solide et sombre.
80/100