Interview : Death Decline

Pour la sortie de The Silent Path, troisième album de Death Decline, j’ai pu m’entretenir avec Alexis Fleury, chanteur du groupe de Thrash/Death originaire de Dijon.

Chronique de The Silent Path

Bonjour à vous, et tout d’abord merci de m’accorder de votre temps ! Comment présenteriez-vous le groupe Death Decline sans utiliser l’étiquette “Metal” ?
Alexis Fleury (chant) : Bonjour et merci à toi ! Nous sommes cinq amis réunis par la passion pour la musique qui souhaitons voir jusqu’où ce groupe peut nous emmener !

D’où vient le nom du groupe, et en quoi est-il lié à votre musique ?
Alexis : Cette question nous hantera jusqu’à la fin ! Il ne reste plus aucun membre du line-up d’origine, mais d’après Manu qui avait fondé DD en 2008, ce nom n’avait pas d’autre prétention que celle de sonner Metal.

The Silent Path, votre troisième album, vient de sortir. Comment vous sentez-vous ? Est-ce que vous avez déjà eu des retours ?
Alexis : Nous sommes à la fois sereins et excités, cet album compte beaucoup pour nous, c’est la première fois que nous ressentons cette impression d’accomplissement. On espère que le public aura autant de plaisir à l’écouter que nous en avons eu à le composer, mais pour le moment les retours sont très bons, en particulier sur les morceaux “risqués” sur lesquels nous avions beaucoup d’attentes.

Comment s’est passé le processus de composition de l’album ? En quoi était-il différent de la composition des précédents albums ?
Alexis : On a gardé la recette de travail qui est la nôtre depuis 3 albums maintenant, à savoir qu’on part généralement du riff de guitare, donc des idées de Mario ou Fab, avec une structure déjà bien développée, suivant la réaction générale on bosse le morceau tous ensemble avec les idées de chacun pour arriver à un morceau de Death Decline !

Concernant la pochette, quelle a été votre ligne directrice avec l’artiste ? Quel est le concept de l’album ?
Alexis : Nous avons exposé le concept global à Stan W Decker qui nous suit depuis le premier album et nous l’avons laissé interpréter nos idées avec sa propre sensibilité. Le résultat est libre d’interprétation mais nous sommes très heureux et fiers de son travail.

Quand j’écoute votre album, j’entends autant d’influences Hardcore à la Suicidal Tendancies que de Thrash/Death, comment faites-vous en sorte de faire cohabiter toutes ces influences ?
Alexis : La confiance est la base de tout. Nous ne réfléchissons pas en termes de style durant la composition. Si le riff est bon, on le garde, parfois un musicien va amener un morceau et les autres ne seront pas convaincus, mais nous attendons de voir le rendu du morceau fini avant de nous prononcer. Nous savons après toutes ces années que nous évoluons tous dans des styles très différents, et nous espérons avoir maintenant assez de maturité pour digérer toutes ces influences afin de proposer un rendu qui sonne tel que nous l’entendons.

L’album a clairement été taillé pour la scène, quelles sont vos inspirations, que ce soit pour la création des riffs, les placements de voix, les paroles ?
Alexis : Les influences sont très vastes. Dépendamment du musicien, on passe du Thrash 80’s au Black au Djent. On essaye de mettre toutes ces influences en valeur dans nos morceaux, en gardant effectivement à l’esprit que le live doit primer.

Comme nous le savons tous, le monde s’est pour ainsi dire arrêté en mars 2020 à cause du Covid-19, comment avez-vous vécu les différentes périodes de confinement et de restrictions en tant que groupe ?
Alexis : Comme de nombreux groupes nous avons profité du temps “offert” par le confinement pour essayer d’être productif. Par rapport aux précédents opus nous avons abordé les pré-productions de façon plus professionnelle en nous impliquant tous dans l’apprentissage de la MAO pour travailler à distance et explorer toutes les pistes pour les différents morceaux afin d’être sûr qu’ils soient aboutis avant l’entrée en studio.

Est-ce que vous avez déjà des plans pour le futur du groupe, même si l’avenir reste encore incertain quant à la situation sanitaire ?
Alexis : Les plans restent les mêmes que depuis le début du groupe. Voir jusqu’où l’aventure peut nous mener, prendre notre pied sur scène, vivre notre passion ensemble.

Vous avez signé avec M&O Music après avoir été indépendants pendant quelques années, comment se passe la collaboration ?
Alexis : Nous travaillons avec Alexandre et M&O depuis le deuxième album. Nous sommes satisfaits de la distribution et des rapports que nous entretenons avec cette structure. Il faut bien comprendre que la musique n’est pas notre métier, et nous n’avons aucune volonté que ça change. Le fait de pouvoir compter sur un label, comme sur notre boite de promo ou notre maison d’édition, pour gérer une partie des prérogatives du groupe, est un confort. Cela nous permet de nous concentrer sur la musique et les lives, qui sont notre objectif premier.

Le groupe vient de Dijon en Bourgogne, comment se porte la scène locale ? Et la scène française en général ?
Alexis : La scène bourguignonne comme la scène française regorge de groupes méritants qui n’ont rien à envier à nos voisins. Là ou le bas blesse c’est que pour cinquante groupes et dix asso, il n’y à que quelques endroits pour se produire. C’est le constat amer mais réaliste de la scène à l’heure actuelle. Moi-même gérant d’un bar, je sais quelles sont les contraintes pour produire de la musique live, et je sais que beaucoup de groupes se cassent le nez au moment de faire leur premières dates, faute d’endroits pour les recevoir.

Quels sont selon vous les groupes français qu’il faut absolument écouter en 2021 ?
Alexis : Il y en a tellement ! En ne citant que les copains et en en oubliant un paquet je te dirai Prophetic Scourge, Deficiency, Heart Attack , DeathAwaits , Arcania, Nahbom et beaucoup d’autres. La scène française est riche, tous styles confondus, et mérite vraiment qu’on se penche dessus.

Qu’est-ce qui vous a poussé dans l’univers du Metal, et principalement du Metal Extrême ? Quel a été votre premier album de Metal ?
Alexis : Pour moi ça a commencé avec le Rock. Avec un Best Of de Toto dont la pub tournait en boucle à la télé. Puis le Néo et Hard’n’Heavy ont fait le reste. Comme beaucoup des gamins qui ont grandi dans les 90’s je dirai que Iowa de Slipknot est un des premiers albums que j’ai écoutés, même si j’ai vite été attiré vers d’autres rivages.

Est-ce qu’il y a des groupes ou des musiciens avec lesquels vous souhaiteriez collaborer, que ce soit pour un titre ou plus ?
Alexis : Nous prenons la musique comme une aventure humaine et sommes toujours désireux de collaborer et rencontrer d’autres musiciens. Les idoles et influences des cinq membres sont trop différentes pour pouvoir dresser une liste.

Vous souvenez-vous de votre première expérience avec un instrument ? Quand et comment est-ce que ça s’est passé ?
Alexis : Une foutue flute a bec dans un cours de musique au collège de St Marcel !

Pensiez-vous à la création du groupe, que l’aventure durerait autant ?
Alexis : Absolument pas à ce moment. Pour ma part, la première fois que j’ai tenu un micro, c’était au sein de mon premier groupe.

Quels sont vos hobbies en dehors de la musique ? Est-ce que vous réussissez à vivre de votre musique, ou est-ce que vous avez un métier qui n’a pas de rapport avec la musique pour vivre ?
Alexis : Aucun des membres ne vit ou ne souhaite vivre de la musique. Nous sommes des passionnés et nous ne voulons pas que ça change. Nos métiers sont tous assez éloignés de notre passion et concernant nos hobbies, cela va de la pêche à la lecture en passant par les jeux vidéo ou la mécanique. Nous sommes tous assez différents.

Dernière question : avec quels groupes rêveriez-vous de tourner ? Je vous laisse créer une tournée avec trois groupes, plus Death Decline en ouverture.
Alexis : Une fois encore, nos influences sont très larges et nous aurions du mal à nous entendre là-dessus. Pour satisfaire tout le monde je dirais qu’une tournée de belles salles avec un ou deux groupes de copains serait une expérience vraiment jouissive, parce qu’on sait qu’humainement ça fonctionnerait.

Merci à nouveau de votre disponibilité, je vous laisse les mots de la fin !
Alexis : Merci pour cette interview ! Nous saluons tous les acteurs de la scène qui comme toi mettent en lumière les groupes, sans votre travail ce serait compliqué pour nous de tourner. On vous donne rendez vous sur nos prochains concerts dont vous pourrez retrouver les dates sur nos réseaux !

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