Diablation nous présente son premier album.
Créé en France par Vicomte Vampyre Arkames (chant, ex-Seth, ex-Ad Inferna), V. Orias A. (guitare/claviers, ex- Ad Inferna), Hyde (basse/chant clair) et VNA (batterie), le groupe dévoile Allégeance en 2021.
Invictus, le premier morceau, nous ouvre les portes de cet univers malsain au chant démoniaque en français, puis Aigle du Mal, Aigle de Sang nous saisit à la gorge avec ce son si sale et si brut qui pioche dans des racines Old School tout en dévoilant des tonalités majestueuses et pesantes. Le texte est parfaitement servi par une voix intense hurlée et soutenu par quelques chœurs, puis Des Ruines de la Solitude Éternel nous dévoile une mélancolie entêtante. Des leads mélodieux se mêlent à la rythmique épaisse et à ces harmoniques dissonantes, offrant un poids supplémentaire aux paroles lancinantes qui nous hantent avant Ego Daemonium, titre sur lequel on retrouve également Hreidmarr (Baise Ma Hache, Glaciation, The CNK, ex-Anorexia Nervosa). Une rythmique sauvage prend naissance sous les hurlements bruts et expressifs, créant ce torrent de noirceur complété par des parties théâtrales avant que la fureur ne revienne, tout comme sur La Noirceur des Limbes. Si la première moitié du titre se montre très agressive et acérée, le break vient apaiser le son avant de l’enflammer à nouveau, créant un contraste dans ces ténèbres agitées, qui dévoilent des sonorités plus lancinantes avec L’Ordre Hermétique des Âmes Noire. Des tonalités mélancoliques habitent ce nuage sombre aux ambiances majestueuses et aux samples pesants, ce qui alimente l’oppression. Les paroles se répètent avant que la rythmique ne nous assaille à nouveau, puis Éloge du Mysticisme Impérieux propose une douce introduction avant de dévoiler des riffs lancinants. Le mélange vocal entre cris et mots entêtants se révèle très efficace avant les mélodies planantes couplées à ces tonalités françaises, puis La Nuit Obscure de l’Âme partie 1 vient nous entourer d’un voile de ténèbres. La rythmique pesante et majestueuse sert de base à ce chant brut et démonstratif qui anime les sonorités mystiques, tout en nous accompagnant sur La Nuit Obscure de l’Âme partie 2 et ses accents directifs. Le morceau est plus direct, mais également plus ambiant, créant une atmosphère propice à la nécromancie et aux choeurs en chant clair avant de s’éteindre progressivement sur ce final planant.
Profondément ancré dans une ambiance putride et malsaine, Diablation trouve sa place. Si les influences du Black Metal purement français sont évidentes, Allégeance nous dévoile des tonalités planantes, mystiques et ritualistiques prenantes, qui tissent ce voile macabre jusqu’à la fin.
85/100
