Review 945 : Funeral – Praesentialis in Aeternum

Funeral met fin à neuf années d’absence.

Depuis 1991 en Norvège, le groupe s’exprime à travers la mélancolie. Menés par Anders Eek (batterie, Fallen), le line-up est complété par Erlend E. Nybø (guitare, Cor Scorpii), Rune Gandrud (basse, ex-Mistur), Sindre Nedland (chant, In Vain, Solefald en live), André Aaslie (claviers, Abyssic, Profane Burial), Magnus Olav Tveiten (guitare, ex-In Vain) et Sareeta (violon, Ram-Zet, God Of Atheists) pour la sortie de Praesentialis in Aeternum, le sixième album.

Les orchestrations majestueuses de Ånd donnent naissance à une lourdeur lancinante accompagnée d’un chant entêtant. La noirceur se mêle également aux riffs écrasants, créant un contraste avec la voix claire démonstrative, puis les leads nous envoûtent avant que le son pesant ne revienne, accompagné de ces influences douces, puis Materie vient nous broyer avec ses choeurs. La rythmique reste lente et lancinante, développant la complémentarité avec le chant principal qui se montre mystérieux. Quelques leads mélodieux nous mènent à ces hurlements effrayants, puis le son aérien refait surface avant Erindring I – Hovmod. Une fois de plus la lenteur se pare de douces harmoniques, renforcées par des patterns pesants et une noirceur ambiante qui croît avant Erindring II – Fall, une composition étouffante. Les ténèbres imposantes laissent place à des parties plus majestueuses, mais également à des parties pesantes menées par le chant ou à des éléments théâtraux qui cessent soudainement avant de laisser une douceur, ternie par des hurlements, nous accompagner jusqu’à Oppvåkning. Le morceau se montre très mystique, en particulier grâce aux orchestrations et aux choeurs, ainsi que des tonalités plus graves au niveau du chant, alors que Dvelen nous dévoile un mystère aérien. Les harmoniques planantes s’assombrissent pour devenir écrasantes en compagnie de ces hurlements macabres, puis les mélodies semblent s’apaiser avant le final. Her til evig tid (Ånd_ Epilog) prend la suite en laissant une mélancolie aérienne et éclatante régner en compagnie de ce chant changeant. Les différentes vocalises donnent du relief à la rythmique pesante qui sait s’assombrir et s’alourdir avant que le son ne s’allume à nouveau avec Vekst (Erindring_Prolog). Si la lourdeur sait donner naissance à des riffs imposants et des hurlements fantomatiques, la douceur sert de base à un chant intense, mais également à une certaine douceur sombre, puis Shades From These Wounds nous dévoile un piano mélodieux. Le son est beaucoup plus doux que le reste de l’album, tout en restant axé sur une mélancolie évidente, puis des influences majestueuses nous proposent de passer à Samarithan, le dernier titre. Les harmoniques incisives sont beaucoup plus planantes, mais elles laissent également au chant une place de choix pour conserver ces tonalités lancinantes et ce groove pesant avant le final.

Bien que Funeral se soit montré absent, le groupe conserve son héritage. Entre Doom/Death, Funeral Doom et racines Gothiques, Praesentialis in Aeternum donne à la mélancolie des armes de choix pour dévoiler ses mélodies, ses riffs pesants et sa poésie lancinante.

90/100

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