Charnel Altar nous dévoile son premier album.
Composé de DM (chant/basse), DB (guitare) et VO (chant/batterie), le groupe australien sort une première démo en 2018, suivi d’un split avec Carcinoid en 2020, et enfin Abatement of the Sun en 2021.
Avec leurs six titres masterisés par Daniel Lowndes (Absu, Cenotaph, Cerebral Rot, Corpsessed, Father Befouled, Pallbearer…), le groupe développe un mélange de Black, Death et Doom Metal. Grave Totem, le premier morceau, nous écrase immédiatement avec ce mélange épais, dissonant et imposant surmonté de hurlements caverneux, qui ralentit soudainement avant que le vortex de noirceur ne s’ouvre à nouveau avec Vexation of Sorrow. Des harmoniques malsaines se fraient un chemin dans ce brouillard sonore, créant un chaos ambiant qui nous entoure en permanence, et qui peine à s’apaiser tant la dissonance est nourrie, puis Slaughter met à nouveau le feu aux poudres. Le blast règne en maître sous la masse sonore, puis il est remplacé par un rouleau de double pédale qui entretient la rythmique, jusqu’à ce qu’elle ne freine pour devenir aussi pesante qu’aérienne. Le son s’embrase à nouveau, puis il laisse place à Wormworld, une composition accrocheuse et lancinante, qui laisse également les hurlements et quelques parties de blast nous frapper. Le titre finira également par ralentir, tout en laissant des harmoniques angoissantes se développer, puis Malefic Blessings continue dans cette ambiance pesante et mystique, permettant au morceau d’accélérer soudainement pour nous noyer sous ce flot de puissance impie. Des cris fantomatiques rejoindront cette rage écrasante et entêtante, puis Metempsychosis prend la suite avec une nouvelle dose de cette noirceur pesante et malsaine. Les hurlements nous accompagnent lorsque la rythmique ralentit, puis s’éteint peu à peu jusqu’à faire place au silence.
En mêlant plusieurs styles sombres, Charnel Altar s’est créé un univers apocalyptique. Sur Abatement of the Sun, le groupe nous dévoile un brouillard sonore épais, dissonant et écrasant, qui nous entoure pendant toute la durée de l’album, et qui fera forte impression.
85/100