Review 971 : Aephanemer – A Dream of Wilderness

Il est déjà l’heure du troisième album pour Aephanemer !

Créé en 2013 en France par Martin Hamiche (guitare, ex-Univertigo), le groupe sort un premier EP avant de recruter des musiciens. C’est avec Marion Bascoul (guitare/chant), Mickaël Bonnevialle (batterie, Simeria) et Lucie Woaye Hune (basse) que le groupe nous propose A Dream of Wilderness en 2021 chez Napalm Records.

L’album débute avec Land of Hope, une introduction assez douce qui prend peu à peu de l’ampleur pour dévoiler des tonalités épiques avant l’arrivée d’Antigone, une composition très accrocheuse. Les leads perçants nous entraînent immédiatement dans l’univers du groupe, assombri par les hurlements de la vocaliste. Le contraste entre la fureur déchaînée et la beauté des riffs est saisissant, tout comme avec le son inquiétant d’Of Volition. Si l’introduction reste assez calme, les riffs gagneront de l’énergie tout en dévoilant des parties majestueuses, pour enrober cette rage, alors que Le Radeau de La Méduse nous contera l’histoire de ce tableau tragique que nous avons tous au moins observé une fois. Le chant est partagé entre cris viscéraux et chant lyrique, offrant une complémentarité essentielle à l’ambiance de ce titre épique et torturé, puis Roots and Leaves nous enchante avant que la puissance brute ne prenne le relai. Des accents Power Metal entraînant viennent se mêler à la base abrasive du Death Mélodique, mais une fois de plus les claviers nous transportent dans une atmosphère planante avant un final impressionnant au piano, suivi de Vague à l’âme, une interlude pesante mais entêtante. Strider suivra avec ses leads mélancoliques, accompagnés d’une rythmique lourde et d’un chant motivant, alimentant une fois de plus ce contraste prenant avant que ce break lumineux ne nous projette vers d’autres horizons. Les riffs reviennent nous écraser, accompagnés de mélodies planantes, puis Pantha Rei vient faire renaître la rage brûlante que le groupe sait parfaitement développer. Entre riffs puissants, chant sombre et le break, le morceau nous offre ce que le groupe sait faire de mieux avant A Dream of Wilderness, le titre éponyme. On sent que les ambiances majestueuses ont été poussées à leur paroxysme sur ce morceau, mais il devient également imposant et plus sombre, puis le final épique nous laisse avec Old French Song, une reprise instrumentale du compositeur Russe Pyotr Ilyich Tchaikovsky. Inutile de vous dire que les mélodies sont renforcées par la présence de la rythmique et des claviers, créant une pièce moderne incroyable.

Les plus chanceux pourront également écouter une version française du titre Le Radeau de La Méduse, renforçant l’attachement du groupe pour son pays d’origine. L’utilisation du français n’est absolument pas dérangeante, et les francophones n’auront aucun mal à reconnaître les paroles, allant même jusqu’à donner un charme brut supplémentaire. Le deuxième disque contient les versions instrumentales de sept titres de l’album, prouvant que les morceaux n’ont rien à envier aux maîtres de la composition, actuels ou non. Et ils permettent également de dévoiler des éléments qui auraient pu nous échapper à la première écoute, alors ne le négligez pas !

Bien qu’assez jeune, Aephanemer possède une maturité impressionnante. A Dream of Wilderness est un album incroyablement riche, saisissant et mélodieux, qui nous offre très clairement le meilleur des racines du groupe, tout en créant un univers unique.

95/100

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