Wombbath termine l’année avec son sixième album.
Créé en Suède en 1990 par Håkan Stuvemark (guitare/basse, Grisly, Pale King, Skineater, ex-In Thy Dreams), le groupe a connu des débuts sous d’autres noms, puis s’arrête après deux EPs et un album. 2014 marque le retour du groupe, et c’est avec Jonny Pettersson (guitare/chant, Heads for the Dead, Massacre, ex-Just Before Dawn, ex-Skineater…), Jon Rudin (batterie, Just Before Dawn, Pale King…), Thomas von Wachenfeldt (guitare, Wachenfeldt) et Matt Davidson (basse, Repulsive Vision) que le groupe sort Agma en 2021.
The Law of Everything nous projette immédiatement de force dans cet univers brut au son bourré de HM-2, mais également de hurlements pesants et agressifs. La rythmique est accrocheuse, tout comme At The Giant’s Feet et ses harmoniques sanglantes. Le titre joue sur l’efficacité brute et le son gras mais également sur des chœurs déchirants sur la fin du morceau avant que The Seventh Seal ne vienne apporter une dissonance sombre. Un groove lourd se greffe au son avant qu’Inquisition Reborn et ses influences Old School ne vienne frapper, mettant en avant les harmoniques acérées sous cette base épaisse. Le groupe nous accroche irrémédiablement, tout comme avec Blindly They Will Follow et sa rapidité abrasive, qui se transforme en lourdeur entêtante avant A World Of Destruction et son groove pesant. Le titre ne laisse aucun doute sur ses influences qui dévastent tout sur leur passage, alors que Misantropi Och Förakt offre des mélodies tranchantes pour accompagner la puissance brute, que l’on retrouve énormément sur Breathe In The Flames, un titre très efficace. La rythmique sait faire place à des parties plus majestueuses, comme ce final qui nous conduit droit sur The Age Of Death et son contraste intense entre orchestrations planantes et lourdeur apocalyptique. Le son pioche très clairement dans les éléments les plus puissants des deux parties, puis Oh Fire Of Hate nous écrase sous sa dissonance et son énergie malsaine. Les racines brutes sont de sortie pour ce titre aux leads perçants, puis In Decay They Shall All Fester ouvre les portes aux sonorités inquiétantes qui accompagnent la rythmique lourde et ses hurlements puissants. Quelques parties plus sauvages feront leur apparition avant Divine Pain et ses sonorités modernes entêtantes, créant un contraste avec le son sombre des leads, tout comme The Dead And The Dying qui injecte des influences Blackened Death Metal à ce son malsain. Departure From The Light propose une lenteur lancinante pour accompagner la rythmique pesante et les choeurs fantomatiques, alors que Scorned Existence revient aux bases du Death Metal. Crasseux et énergique, le morceau laissera toutefois place à des influences aériennes et inquiétantes, tout comme à une efficacité mystique et des choeurs puissants, puis l’album se referme avec On A Path Of Repulsion, un titre rapide et brutal. Une fois de plus, on retrouve des voix en arrière-plan qui alimentent cette oppression, qui se retrouve une fois de plus dans la rythmique dissonante avant le final.
Wombbath continue sur sa lancée en conservant une base de Death Metal Suédois abrasif. Avec Agma, le son s’éloigne parfois des racines pures, offrant des mélodies ravageuses, des leads aériens ou une noirceur oppressante, ce qui renforce son intérêt à mes yeux.
90/100