Après quelques années d’absence, Mystic Circle reprend du service.
Créé en 1992 en Allemagne, le groupe connaît des débuts difficiles. Plusieurs séparations, plusieurs reformations, mais Graf von Beelzebub (basse/chant/guitare, ex-Crematory) et Aaarrrgon (batterie/guitare, Mord, NG, ex-Zorn) annoncent Mystic Circle, leur huitième album, en 2022 chez Atomic Fire Records.
La première chose que l’on remarque, c’est que le son du groupe est très malsain et sombre. Blast et orchestrations pesantes règnent en maître, accueillant des riffs puissants et des hurlements possédés, comme sur Belial Is My Name, le premier morceau. La rythmique brûlante laisse des leads mélodieux hanter notre esprit pendant que l’ambiance majestueuse nous écrase, tout comme sur Seven Headed Dragon qui propose un tempo effréné et des riffs destructeurs. Le titre ralentit pour ce refrain entêtant, mais l’ambiance ne tarde pas à se parer de sonorités angoissantes et mystiques, qui complètent les tonalités accrocheuses, alors que Hell Demon Rising propose des éléments très Old School et dissonants. Les mélodies sont extrêmement accrocheuses, et elles proposent également des accalmies accessibles dans ce déferlement de rage brute, alors que Letters From the Devil nous laisse respirer quelques secondes avant de nous inonder avec ces éléments angoissants, qui créent un contraste intéressant avec les harmoniques virevoltantes. Darkness In Flames revient sur des tonalités plus pesantes, que ce soit sur cette introduction majestueuse ou sur sur les riffs aux influences Death et Thrash Metal, alors que The Arrival Of Baphomet dévoile des tonalités mystiques et saisissantes qui se mêlent à merveille avec la puissance destructrice des riffs. Bien évidemment, les mélodies ne sont pas en reste, tout comme les hurlements viscéraux, qui s’apaiseront avec la lancinante Curse Of The Wolf Demon et sa lenteur accrocheuse. Des éléments majestueux et des voix en arrière plan nous offrent un moment de répit avant que l’avalanche ne reprenne, suivie de ce final oppressant qui nous mène à Satanic Mistress, une composition incisive qui met en avant les racines inquiétantes. Le contraste entre la rythmique brûlante et le break mélancolique suivi par cette fusion impie est assez impressionnant, et il laisse place à Death Metal, une reprise du groupe américain Possessed. En tant qu’amateur de Metal Extrême, je connais bien évidemment ce titre, et je peux vous assurer que le groupe se l’approprie tout en lui laissant son énergie originale.
La renaissance de Mystic Circle est une excellente chose. Bien que le groupe ait été absent pendant un certain temps, Mystic Circle nous prouve que leur âme est toujours aussi enragée et brûlante que jamais.
85/100