Review 1047 : Schizophrenia – Recollections of the Insane

Schizophrenia sort enfin son premier album.

Créé en 2016 en Belgique, Ricky Mandozzi (chant/basse, ex-Hämmerhead), Romeo Promos Promopoulos (guitare, ex-Hämmerhead), Lorenzo Vissol (batterie, Bütcher, Skelethal) et Marty VK (guitare) nous dévoilent Recollections of the Insane. Redefining Darkness Records prend en charge la distribution aux Etats-Unis.

L’assaut est immédiat avec Divine Immolation, une composition très dissonante et menaçante qui prend les influences les plus agressives du groupe pour les mettre à pleine vitesse. Le titre ralentit seulement pour dévoiler un groove accrocheur, mais également des leads tranchants, puis Cranial Disintegration prend la suite avec une énergie malsaine et irrépressible. Les cris morbides prennent appui sur une rythmique solide et violente, puis les leads sanglants nous mènent à Sea of Sorrow et ses harmoniques entêtantes qui sortent avec rage d’une base épaisse et rapide. Des influences mélancoliques et sombres font également leur apparition, puis le groupe alimente des tonalités pesantes et lourdes sur la fin du morceau, avant que Monolith ne vienne faire renaître l’efficacité brute. Les riffs effrénés piochent dans l’énergie pure avant de laisser la dissonance s’exprimer sur le break, suivi par un solo épique, alors qu’Onwards to Fire, le titre le plus long, prend le temps de créer une ambiance majestueuse avant de lâcher les fauves. La rythmique est une véritable incitation au headbang, pendant que les musiciens s’autorisent des pointes de technicité avant de nous laisser respirer avec l’outro. Souls of Retribution viendra nous faire remuer le crâne à nouveau tout en laissant des leads transcendants apporter une dimension planante au titre, puis Inside the Walls of Madness renoue avec les riffs bruts et martiaux. Même lors du solo ravageur, on sent que la base reste très solide, et elle n’hésitera pas à accélérer pour nous rouler dessus avant que Fall of the Damned ne vienne apporter une dimension inquiétante à la rage. Le morceau reste très efficace, mais on sent que les sonorités sombres sont plus nombreuses, tout comme sur Stratified Realities, la dernière composition, qui propose des parties vocales distantes et des sonorités mystiques. Les refrains sont aussi accrocheurs que massifs, permettant au groupe de conclure son album sur une note lourde et brute.

La rage fait vivre Schizophrenia, et le groupe sait parfaitement la recracher sous sa forme la plus brute entre Death et Thrash ou avec des influences sombres. Recollections of the Insane vous fera remuer la tête et regretter de ne pas être dans une fosse explosive !

85/100

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