Archvile King revient avec son premier album.
Créé en 2019 à Nantes par Nicolas “Baurus” M. (tous instruments/chant), le one-man band a déjà sorti un EP en 2020. A la ruine sort chez Les Acteurs De L’Ombre Productions en 2022.
Aidé par Andreea Dinag à la narration et P.M. Loveland pour l’artwork, le musicien plonge dans les racines du Black/Thrash. Avec Chroniques du royaume avili, on découvre une douce voix suivie par des mélodies planantes, puis un son brut. La rage des deux styles s’exprime parfaitement dans ce son sale et énergique, rythmé par quelques percussions avant un mur de blast, qui nous mène à Mangez vos morts, une composition directe au son morbide. Le chant en français colle parfaitement à cet esprit Old School et crasseux des riffs accrocheurs qui dévoilent des mélodies entêtantes, puis Celui qui vouvoie le soleil nous offre un nuage de douceur avant de nous dévoiler le déluge de saturation. Les tonalités épiques et atmosphériques créent un contraste avec les racines plus brutes du long morceau, puis la partie finale nous laisse respirer avant qu’Atroce ne vienne nous assaillir avec sa dissonance pesante. L’explosion tant attendue nous prend à la gorge avant d’accueillir les hurlements sauvages, qui donnent ce côté malsain aux riffs vifs et perçants, créant un contraste avec la douceur brute des mélodies tandis que Dans la forteresse du Roi des Vers renoue avec les tonalités majestueuses et guerrières. Le titre fait parfaitement honneur à toutes les influences abrasives tout en plaçant des leads tranchants, alors que la douce mélodie finale nous laisse avec A la ruine, une composition très calme et apaisante. Les guitares se mêlent aux tonalités médiévales avant que Vêpre I ne vienne assombrir le son, créant une base parfaite pour les éléments agressifs, mais également pour la mélancolie lancinante qui sévit tout au long du morceau. L’album prend fin avec L’artisan, une composition plutôt entêtante mais tout aussi imposante qui laisse le musicien proposer une rythmique qui accélère jusqu’à ce que la flamme ne s’éteigne.
Cet album est pour moi le premier contact avec Archvile King, et il est positif. A la ruine est parfaitement ancré dans les influences du Black Metal français, proposant à la fois rage, mélancolie et cette touche inimitable, que ce soit dans les riffs Black/Thrash ou dans le chant.
80/100