Review 1110 : Abbath – Dread Reaver

Abbath, figure légendaire du Black Metal, refait surface avec son nouvel album.

Depuis 2015, Olve “Abbath” Eikemo (guitare/chant/basse, Bömbers, ex-Immortal, ex-I, ex-Old Funeral) opère sous son propre nom, et c’est accompagné par Ukri Suvilehto (batterie, Vermivore), Mia Wallace (basse, Nervosa, Niryth, ex-The True Endless) et Ole André Farstad (guitare, Ilti Milta) qu’il sort Dread Reaver, son troisième album.

L’album débute avec Acid Haze, un titre assez martial et accrocheur qui laisse les musiciens placer des leads aux racines Heavy dans cette base solide. L’ambiance glaciale et agressive est parfaite pour accueillir ce chant reconnaissable qui nous guide au travers des harmoniques tranchantes, puis Scarred Core prend la suite avec un son légèrement plus groovy et planant. On retrouve une certaine diversité vocale pour accompagner le son qui devient pesant sur la fin, puis Dream Cull nous dévoile une introduction inquiétante sans saturation. Elle reviendra bien vite pour travailler avec un chant oppressant, développant des sonorités pessimistes et lancinantes, puis les leads perçants nous annoncent la fin du titre, juste avant que Myrmidon ne propose ce son dissonant et aérien. L’ambiance oppressante assez Old School est extrêmement prenante, tout comme sur The Deep Unbound et ses tonalités très agressives. La rythmique effrénée se pare de leads endiablés qui encadrent le chant, puis un cri d’horreur ouvre Septentrion, nous laissant avec une rapidité brute et des harmoniques criardes. Le morceau fait partie des plus agressifs que le groupe a composé, mêlant un blast ravageur avec des riffs dissonants et ininterrompus, puis les musiciens s’attaquent à une reprise de Metallica avec la légendaire Trapped Under Ice. L’addition de du voile Black Metal à cette composition Thrash est une réussite, puis le groupe revient dans la dissonance avec The Book Of Breath et ses tonalités pesantes. Si la première partie du morceau est axée sur une rythmique explosive, les riffs seront amenés à freiner pour nous amener à un son plus imposant avant que Dread Reaver ne referme l’album, non sans une dernière dose de ce mélange de Black Metal accrocheur aux influences Heavy criardes. Le son froid laisse tout de même une certaine aura majestueuse l’enrober, et le final soudain nous laissera errer dans le vide.

Abbath n’a plus besoin de présentation depuis de nombreuses années. Acclamé pour ses anciennes productions, le musicien nous prouve avec Dread Reaver que sa base de Black Metal couplée à des influences Heavy et une voix unique est très efficace et extrêmement accrocheuse. A écouter d’urgence.

90/100

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