Hurakan fait peau neuve.
Créé en 2015 en France par Maxime Maréchal (guitare, Dimensional Decay, Vermicular Incubation) le groupe a récemment renouvelé son line-up. Après avoir accueilli Raphaël Darras (basse, Jurassic Leaf) et Thomas Crémier (batterie, Psygnosis) en 2019, Danny Louzon les rejoints (chant, Nakht) en 2020. Via Aeterna, leur troisième album, est annoncé pour 2022 chez Lacerated Enemy Records.
L’album débute avec l’inquiétante Imperium, une composition très sombre et pesante sur laquelle le groupe accueille Kyle Anderson (Brand of Sacrifice) pour donner vie à sa noirceur agressive emplie de dissonance. Le morceau propose des éléments majestueux qui collent parfaitement à la lenteur, puis Void fait accélérer la rythmique pour lui donner un son dévastateur. L’efficacité brute est couplée à des sonorités écrasantes, y compris sur ce break entêtant et les leads mélancoliques, puis Abyssal réveillera toute l’agressivité énergique que le groupe sait déployer. Filip Danielsson (Humanity’s Last Breath, In Reverence) rejoint le groupe pour accentuer l’oppression ravageuse, qui continue avec la lancinante Charon et sa noirceur mélodieuse. Les orchestrations majestueuses sont couplées à cette violence et cette lourdeur soutenue par des hurlements démoniaques, tout comme sur Asmodeus et ses éruptions de rage contrôlées. Les parties leads saccadées donnent un aspect épique aux riffs puissants alors que Vagrant se concentre sur l’ambiance cauchemardesque créée par ce mélange étouffant. Resurgence renoue avec les racines du Deathcore en plaçant des parties rapides agrémentées de leads chaotiques sous un blast furieux, puis Umbra prend la suite pour nous écraser avec des riffs saccadés et des cris massifs. Après nous avoir consciencieusement roulé dessus, le groupe expérimente avec Via Aeterna, le titre éponyme. Pas de chant pour refermer ce chapitre, mais on notera la participation de Raphaël Verguin (Psygnosis) pour un son planant et quelques influences Prog.
Le changement de style d’Hurakan s’opère dans la noirceur. Bien que la base de Deathcore reste présente, Via Aeterna se pare d’orchestrations pesantes et d’influences oppressantes tout en présentant la nouvelle voix du groupe.
90/100
