Nechochwen continue son parcours.
Créé en 2005 aux Etats-Unis par Aaron “Nechochwen” Carey (chant/guitare/instruments folkloriques, Coldfells…) et Pohonasin (basse/batterie/choeurs, Coldfells, Ironflame, ex-Moonthrone…) le groupe annonce Kanawha Black, son quatrième album, pour 2022.
Kanawha Black, le titre éponyme, nous propose sa rythmique énergique pour débuter cette aventure. Si certains passages sonnent très enjoués, d’autres sont glaciaux, très bruts et agrémentés de hurlements viscéraux ou de chœurs très doux qui rappellent ces influences NeoFolk. Le son continue avec l’entraînante The Murky Deep et ses tonalités acoustiques entêtantes, puis la saturation refera surface, suivie par un blast agressif tout en conservant sa douceur, alors que I Can Die But Once révèle une certaine noirceur. Les murmures se glissent dans ces harmoniques aériennes, puis certaines parties plus intenses se dévoilent alors que le titre progresse, avant de nous laisser avec A Cure for the Winter Plagues, un titre assez court. Si le son se montre directement très lent, il sera extrêmement lancinant et mélodieux, laissant les riffs majestueux nous mener à Visions, Dreams, and Signs, une composition beaucoup plus Old School et froide. La rage brute refait surface dans cette rythmique effrénée aux racines Black Metal tranchantes sans jamais négliger les influences Folk mystiques et la dissonance pesante, puis une douce outro nous mène à Generations of War, une composition extrêmement contrastée. Si l’introduction est très calme, la rythmique viendra ancrer le morceau dans la noirceur tout en ajoutant des éléments doux et entêtants, mais aussi des passages plus imposants accompagnés de hurlements puissants. L’album prend fin avec Across the Divide, un long titre qui nourrit une fois de plus le contraste entre riffs lancinants, influences NeoFolk planantes et des voix complémentaires, entre violence et quiétude apaisante.
L’univers de Nechochwen possède deux facettes très complémentaires. Sur Kanawha Black, les riffs agressifs cohabitent à la perfection avec des éléments planants et très doux, comme les hurlements qui laissent facilement place à des choeurs mystiques, enveloppant le groupe dans un voile de mystère épique et permanent.
85/100