Review 1181 : Drift Into Black – Earthtorn

Drift Into Black revient déjà avec un nouvel album.

Créé en 2017 aux Etats-Unis par Craig Rossi (guitare/chant/claviers, ex-Grey Skies Fallen), le projet nous propose en 2022 Earthtorn, son quatrième album, en compagnie de Paul LaPlaca (basse, ex-Spiritual Sickness), Klemen Markelj (batterie, Obidil, Bipolar Disorder), Ben Karas (violon, Windfaerer) et Melissa Hancock (chant).

L’album débute avec la mélancolie saisissante de Good Mourning Earth, une minute de claviers et de samples inquiétants qui nous lâche sur la pesante It Fell From The Sky, une composition lourde qui accueille un chant clair très ambiant, rapidement rejoint par des éléments plus bruts et des hurlements massifs, mais également des harmoniques entêtantes. Le son majestueux et agressif se poursuit sur la sombre The March To Oblivion, un titre au contraste intense qui propose des racines abrasives et quelques sonorités plus modernes pour accompagner la diversité vocale. Angel Of Doom nous offre un moment de répit avec son introduction, qui progresse lentement sur cette rythmique dissonante à la batterie plus énergique, puis le break final appelle une rage brûlante avant que Ghost On The Shore ne nous propose une courte composition douce et envoûtante. Le son nous laissera finalement passer à The Ups And The Downs, un titre très calme qui dévoile des éléments Prog complexes et accrocheurs avant de s’apaiser au maximum avec des tonalités lancinantes qui nous mènent à Weight Of Two Worlds, la plus longue composition. Près de dix minutes pendant lesquelles le groupe va piocher dans des racines Old School du Doom Gothique tout en ajoutant sa patte et son contraste accrocheur, qui laisse la violence et la quiétude s’exprimer. Le mélange laisse place à Left To The Burning Sun, un titre plus léger qui met les éléments calmes en avant avant de les briser avec des hurlements puissants, mais également avec des percussions entraînantes, puis On Borrowed Time nous replonge dans une mélancolie pesante tout en dévoilant une noirceur intrigante. Une fois de plus, c’est le contraste vocal qui mène la danse, avant que les mélodies ne dominent les derniers instants, qui nous laissent sur Mankind, le dernier titre. Assez majestueuse, la composition instrumentale va refermer l’album dans cette douce et pesante mélancolie.

Même si Drift Into Black ne s’arrête jamais de créer, force est de constater que leurs compositions sont intéressantes. Earthtorn nous offre une mélancolie majestueuse, pesante et mélodieuse, qui ne peut que vous parler, d’une façon ou d’une autre.

80/100

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