Review 1194 : Nocturnal Bloodlust – Argos

Nocturnal Bloodlust est de retour avec ARGOS, son quatrième album.

Créé en 2009 au Japon, le groupe a toujours mêlé Deathcore, Metalcore et Visual Kei. En 2022, Hiro (chant), Masa (basse), Natsu (batterie), Valtz (guitare) et Yu-taro (guitare) sont prêts à continuer dans la lignée de leur dernier EP.

L’album s’ouvre avec The Devastated World, une intro assez inquiétante qui mélange des chœurs, des éléments modernes et l’arrivée de la rythmique de Red Soil, une composition très efficace qui mêle la violence brute et saccadée avec une dissonance accrocheuse. Les cris du vocaliste s’intègrent parfaitement à ces riffs agressifs, mais également au break dévastateur et à cette mélancolie ambiante, puis le groupe accueille Luiza sur Straight to the Sky pour nous offrir un contraste entre leur violence brute entrecoupée de breaks aériens, et des parties en chant clair plus apaisantes. Le titre sera une parfaite occasion pour se briser la nuque, tout comme Life Is Once et ses saccades groovy qui incitent au mosh le plus violent. Chant clair et hurlements se mêlent sur la rythmique accrocheuse qui se montre extrêmement agressive jusqu’au dernier moment, laissant le final entraînant nous mener jusqu’à Dagger, une composition extrêmement lourde et qui revient aux influences premières du groupe. Le son dévastateur emprunte également au Hardcore et au Beatdown pour certains breaks très viscéraux, puis THE ARGOS nous offre une pause sombre et assez théâtrale avant que Cremation ne vienne nous écraser. Pour ce titre majestueux, le groupe a fait appel à PK (Prompts) pour des parties très lourdes, alimentant un contraste écrasant et parfois dissonant qui prend vie sur tout le titre, puis qui laissera place à Bow Down et ses influences très modernes. Le titre se montre vraiment accrocheur, enchaînant les moshparts et les riffs saccadés tout en laissant une place aux samples Electro, puis ONLY HUMAN nous fait revenir aux bases du Deathcore tout en intégrant des refrains Post-Hardcore. Eris prend la suite avec ces racines Hardcore brutes pour accompagner la lourdeur évidente, puis un break cybernétique annonce la reprise de cette rage déchaînée alors que la folie sévit toujours sur le morceau, alors que THE ONE renoue clairement avec les influences Visual Kei plus douces sans renier la base de Deathcore lourde. Le mélange peut paraître assez opposé, mais il reste très cohérent, proposant ses phases de rage brute et de douceur accrocheuse, puis l’album se referme avec Reviver et sa dissonance mélodieuse qui fera place à une rythmique épaisse et syncopée. Le titre m’a clairement rappelé les premiers morceaux du groupe, qui étaient empreints d’une folie et d’une rage évidente, alors que le break très axé Prog est tout le contraire.

Même si son style évolue, Nocturnal Bloodlust reste accroché à ses racines. Avec Argos, le groupe confirme son virage Metalcore, sans jamais renier ses influences Visual Kei et sa base violente en conjuguant tous les univers pour un résultat extrêmement lourd et efficace.

90/100

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