La flamme d’Incandescence revient à la vie avec un quatrième album.
Créé en 2011 au Canada par Philippe Boucher (guitare/batterie/basse, Beyond Creation, Chthe’ilist, ex-First Fragment) et rejoint en 2018 par Louis-Paul Gauvreau (chant, The Unconscious Mind), le groupe annonce Le Coeur de l’Homme pour 2022 chez Profound Lore Records.
Le duo est accompagné sur scène par Maxime Legault (guitare, Aeternam, ex-Valfreya), Simon Gauvreau (basse, ex-The Unconscious Mind) et Mathieu Meunier (guitare).
L’album débute sur Avilissement et sa quiétude lente qui explosera rapidement avec une rythmique mélodieuse et sombre. La voix du chanteur se montre aussi imposante que pesante, créant un brouillard sonore assez pesant qui laisse la dissonance parler avec la noirceur, puis Tréfonds Macabres prend immédiatement la suite avec des mélodies abrasives et rapides. Le morceau est aussi brut qu’aérien, créant un contraste agressif et intéressant. L’atmosphère reste très pesante jusqu’à ce final doux qui laisse place à La descente, une composition qui va révéler les instincts les plus sauvages du groupe, mêlés à quelques breaks plus calmes pour nous laisser respirer. Le morceau le plus brut de cet album laissera quelques leads planants et des choeurs fantomatiques nous rendre visite sur la fin, juste avant qu’Avide de cris de nous enveloppe de ces leads déchirants. Le morceau se montre également lancinant sur quelques parties plus étouffantes, puis il montre des tonalités déchirantes sur Écroulement vers l’abîme et ses sonorités entêtantes qui jouent entre les sonorités Old School et le son dissonant. Le morceau est très prenant, et il offre un pont très doux vers Le Coeur de l’Homme, le titre éponyme, qui nous dévoilera une intensité aussi abrasive que prenante. Le final nous proposera une lourdeur très intense et expressive, puis La spirale de l’échec va dévoiler un Black Metal très ambiant pour donner vie à ce titre oppressant et accrocheur. Les riffs abrasifs se rencontrent également sur ce morceau, qui illustre à la perfection la désolation et la mélancolie jusqu’au dernier moment, puis Désacralisation des moeurs, le dernier titre, viendra appuyer la noirceur et la dissonance de ce son déjà très pesant. On sent une certaine oppression sur l’intégralité du titre, qui pioche également dans des influences plus Old School, qui refermeront l’album avec une énergie brute.
Pour être honnête, j’ai découvert Incandescence il y a quelques mois. Mais leur son a séduit Profound Lore Records et ce n’est pas un hasard. Le Coeur de l’Homme est un album brut, planant, mélodieux et intense, qui ne peut que participer à leur réputation.
90/100