Dès la fin de ma journée de travail, appareil photo sur le dos, je prends la direction de l’inimitable Petit Bain pour une soirée sold-out placée sous le signe de l’Industrial. En effet, Combichrist est enfin de retour après une tournée reportée pour les causes que nous connaissons tous, accompagnés par Mimi Barks, que je vais découvrir ce soir. Les portes s’ouvrent, et la salle se remplit doucement.
A l’heure dite, les lumières s’éteignent et le batteur prend place derrière son kit, puis Mimi Barks s’élance sur scène. Les hurlements de la jeune femme trouvent leur place dans ce mélange Trap/Industrial agressif et ultra-saturé tout en lui permettant de parcourir l’intégralité de son terrain de jeu. Elle se placera souvent devant les spectateurs pour leur crier au visage avant de repartir en sautillant ou en remuant le crâne, avant de lâcher “Comment ça va Paris, I’m Mimi Barks and I’ll fuck you up tonight!”. Les titres s’enchaînent, liant les bassdrops aux hurlements énergiques, puis soudain elle sort de scène pour prendre la place du batteur, qui haranguera la fosse. Après quelques frappes, elle reprendra son rôle de hurleuse, s’agenouillant ou déambulant sur scène, incitant les spectateurs à sauter puis le show prend soudainement fin avec le départ de la jeune femme, sous quelques acclamations.
La scène est réaménagée pour l’arrivée de Combichrist, qui entre sobrement en scène, Andy LaPlegua (chant) et Eric13 (guitare) encapuchonnés, avant d’immédiatement mettre le feu à la fosse avec Not My Enemy, leur dernier titre sorti. Les frappes de Dane White (batterie) combinée à la basse d’Elliott Berlin (basse/claviers) et aux guitares d’Eric et Jamie Cronander (guitare/claviers) ne tardent pas à motiver la fosse qui saute et moshe déjà au son des riffs énergiques, pendant que le vocaliste arpente la scène en chantant. Mais les musiciens ne sont pas en reste, et ils n’hésiteront pas une seule seconde à se rejoindre pour jouer côte à côte, à changer d’instrument ou à monter sur les bancs disposés à l’avant, pour être vus de l’intégralité de la salle ! “Paris, it’s a special night” lâche le vocaliste entre deux titres avant que le son ne reprenne, emportant à nouveau l’intégralité de la foule qui remue un peu trop au goût d’une spectatrice, que le chanteur aidera à sortir par la scène pour aller se placer sur le côté. La setlist est habilement construite, entre titres récents et anciens morceaux, permettant au groupe de passer d’un Metal Indus solide à des sonorités plus dansantes et très axées Gothic Electro/EBM qui feront slammer quelques spectateurs, rapidement rejetés dans la fosse, qui fait tanguer le bateau. Le groupe prendra quelques minutes pour célébrer le 500e show du guitariste Eric13 avec une bouteille de champagne, qu’il partagera avec les premiers rangs avant de reprendre ses riffs endiablés avec la sombre Can’t Control. “Oh Paris, you’ve always so kind” lance le vocaliste avant de nous inciter à remuer encore et encore, faisant monter toujours plus la chaleur. Mais le temps de jeu du groupe touche à sa fin, et c’est sur la monstrueuse et légendaire What The Fuck Is Wrong With You? que le groupe, rejoint sur le dernier refrain par Mimi Barks, nous fera chanter, headbanguer et profiter de leur groove agressif pour clore la soirée. A noter que la jeune femme n’hésitera pas à se jeter dans la fosse.
Setlist: Not My Enemy – Guns at Last Dawn – Throat Full of Glass – Get Your Body Beat – Satan’s Propaganda – Blut Royale – Exit Eternity – Compliance – Hate Like Me – No Redemption – Zombie Fistfight – Slakt – Shut Up and Swallow – Can’t Control – Never Surrender – Modern Demons – Maggots at the Party – What The Fuck Is Wrong With You?
Le son s’est arrêté, et il est relativement tôt. Les spectateurs prennent enfin le temps de souffler avant de se diriger vers le bar ou la sortie, non sans un passage au stand de merchandising. Si l’ouverture par l’énergique Mimi Barks m’a personnellement laissé de marbre, n’étant pas vraiment amateur de ce style hybride et moderne, la rage de Combichrist a clairement mis tout le monde d’accord en offrant un long et puissant set. Je remercie à nouveau Garmonbozia Inc. pour l’accréditation, et je retourne travailler mes photos !