Review 1274 : Temple Of Void – Summoning the Slayer

Bientôt dix ans pour Temple of Void.

Créé en 2013 aux Etats-Unis, le groupe composé de Mike Erdody (chant, Acid Witch, Failed), Alex Awn (guitare, Hellmouth), Brent Satterly (basse), Jason Pearce (batterie) et Don Durr (guitare, Dragged Beneath, ex-Writhing) annoncent la sortie de Summoning the Slayer, leur quatrième album, en 2022.

Récemment signé chez Relapse Records, le groupe attaque avec Behind the Eye, une composition qui fait honneur à leur Death/Doom Old School et gras. Le titre est immédiatement accrocheur, révélant des parties vocales massives ainsi que des orchestrations aussi oppressantes que majestueuses qui participent à ce contraste, tout comme la douce dissonance qui laisse la longue et lancinante Deathtouch prendre vie. La lenteur accentue l’ambiance oppressante, mais également les passages plus doux et les accélérations malsaines qui s’enveloppent dans les harmoniques entêtantes avant qu’Engulfed ne vienne nous imposer une rythmique martiale. Les hurlements de désespoir alimentent cette ambiance infernale qui peut également s’apaiser avec les leads clairs et lancinants, puis le groupe nous autorise un moment de répit avec A Sequence of Rot, une composition qui se révèle rapidement pesante et dissonante. La lenteur apocalyptique couplée aux leads infernaux est extrêmement efficace, créant ce sentiment d’oppression régulière, tout comme sur Hex, Curse & Conjuration, un titre aux racines mystérieuses et ésotériques qui colle à la perfection à l’univers du groupe. Les hurlements rendent les harmoniques toujours plus planantes, puis les effets sur le chant pendant The Transcending Horror apportent une touche lovecraftienne, confirmée par les sonorités claires et les patterns hypnotiques. L’album prend fin avec Dissolution, un titre assez mélodieux qui ne fera pas appel à la saturation, mais qui conserve ce principe de dissonance entêtante et malsaine jusqu’au dernier moment.

Le nom de Temple of Void ne vous est probablement pas inconnu. Le groupe a réussi à créer un univers froid, pesant, dissonant et pourtant incroyablement entêtant avec ses précédentes sorties, et Summoning the Slayer apporte du combustible pour cette flamme que l’on souhaite éternelle.

90/100

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