Al-Namrood prend à nouveau la parole.
Depuis 2008 en Arabie Saoudite, le groupe mené par Mephisto (guitare/basse/percussions, ex-Mephisophilus) et Ostron (claviers/percussions) parle de sa culture à travers un Black/Folk vindicatif. En 2022, le groupe annonce l’arrivée d’Artiya’il au chant, ainsi que la sortie de Worship the Degenerate, toujours chez Shaytan Productions.
Protector of the Herd nous ouvre les portes de cet univers avec un son majestueux et des influences planantes, puis les riffs incisifs font leur entrée. Les hurlements suivront peu après, offrant à cette rythmique Folk entraînante une rage viscérale qui alimente un contraste terriblement efficace qui nous mène à Worship the Degenerate, le titre éponyme. Le nom de ce court morceau est assez évocateur de la rage et la haine qu’il évoque, tout en laissant les musiciens hurler leurs convictions avant que Guerillas ne prenne la suite pour proposer des influences plus Old School. Le mélange du Black Metal destructeur avec les influences orientales est du plus bel effet, créant une complémentarité étonnante et très agressive, surtout sur les diverses parties vocales, puis Sun of Liberation viendra nous marteler avec un blast assassin. C’est sur ce titre que le contraste entre les deux univers est le plus marquant, mais également le plus efficace, alors qu’Eclipse met l’accent sur la lourdeur et les sonorités lancinantes pour une instrumentale envoûtante, qui finira sur des choeurs. Free Will, la dernière composition, reste beaucoup plus calme tout en conservant cette approche instrumentale sans réelle saturation.
A l’abri des regards, Al-Namrood continue de diffuser son message de faire vivre sa musique, peu importe le prix. D’un point de vue musical, Worship the Degenerate est excellent et fait se rencontrer deux univers que l’on pourrait penser opposés. D’un point de vue moral, Worship the Degenerate est le parfait flambeau de la rébellion.
95/100
