Seventh Storm annonce la sortie de son premier album.
Créé en 2020 au Portugal par Miguel Gaspar (batterie) après son départ de Moonspell, le batteur s’entour de Rez (chant, The Fuzz Dogs, ex-Scar for Life), Ben Stockwell (guitare), Josh Riot (guitare) et Butch Cid (basse) pour la sortie de Maledictus, chez Atomic Fire Records.
Notre voyage démarre avec Pirate’s Curse et son groove sombre surmonté d’un chant extrêmement démonstratif, qui orchestre à la perfection les différentes ambiances du morceau. Les parties plus calmes se parent d’une saturation pesante avant de laisser le refrain final nous mener à la majestueuse Saudade et ses leads épiques. La longue introduction révèle les riffs solides et énergiques du groupe tout en conservant les orchestrations tragiques et communicatives qui illustrent ce mot, dont je viens tout juste de découvrir le sens, puis Sarpanit nous offre un court moment de répit. Mais rapidement, des voix et des harmoniques orientales viennent nous hypnotiser avant de laisser l’entraînante Gods of Babylon nous inonder de son intensité, tout en laissant les influences Black Metal s’exprimer. La composition sait se montrer lourde et envoûtante, plaçant les parties vocales et les leads en avant tout comme sur la mélodieuse The Reckoning et ses accents plus doux, qui n’empêchent pas la rythmique de placer des parties solides et accrocheuses. Les orchestrations nous accompagnent jusqu’à Inferno Rising et ses sonorités plus pesantes qui laissent la noirceur s’échapper de ces riffs efficaces, puis l’énergie brute s’empare des musiciens qui font accélérer le tempo. Mais l’oppression refait surface lors de ces refrains entêtants, créant un contraste impressionnant entre les deux aspects alors que Seventh propose des éléments plus Old School pour accompagner les tonalités plaintives et mélancoliques. My Redemption nous propose des influences Hard Rock mélodieuses marquées tout en incluant des passages bien plus énergiques et une puissance vocale intéressante, alors que la longue Haunted Sea nous embarque avec ses harmoniques aériennes suivies d’un blast, de riffs changeants teintés de racines Prog.
L’album aurait pu s’arrêter sur le titre précédent qui dévoile parfaitement la complexité et la diversité des influences du groupe, mais nous retrouvons trois autres versions du titre Saudade. Une version acoustique pour commencer, qui conserve parfaitement l’atmosphère du morceau tout en laissant la place d’honneur à la voix, puis deux versions portugaises, une acoustique et l’autre non. Une fois la barrière de la langue passée si besoin, vous comprendrez pourquoi le groupe nous les présente également.
La musique proposée par Seventh Storm est extrêmement contrastée. La comparaison avec l’ancien groupe du batteur est évidente, mais vous comprendrez vite que Maledictus nous dévoile une toute autre identité, influencée par des styles mélancoliques, parfois violents, mais toujours intenses.
80/100
