Review 1331 : Ensanguinate – Eldritch Anatomy

Le premier album d’Ensanguinate est prêt.

Créé en 2020 en Slovénie, le groupe sort une première démo la même année. En 2022, Andrej Cuk (guitare/chant, ex-Eruption), Jaka Cresnar (guitare, Panikk, ex-BattleX), Miha Sinigoj (basse, Hellsword) et Matjaz Winkler (batterie, Keller) annoncent la sortie d’Eldritch Anatomy.

L’album débute avec les riffs directs de Hunted, un titre efficace qui accueillera des hurlements macabres pour accompagner une rythmique sauvage. Les racines Old School sont évidentes et elles nous offrent des leads sombres, tout comme sur la dissonante Cadaver Synod et ses sonorités oppressantes, qui alimentent le contraste avec sa base énergique. Le break apportera également des tonalités lancinantes qui continuent avec les premières notes de Ghoul Presence, avant que la rythmique ne s’enflamme à nouveau, créant une accélération malsaine. Le morceau joue également sur ces mélodies aériennes entêtantes et des leads tranchants, puis Perdition’s Crown continue de faire vivre les riffs agressifs et saccadés sans oublier un groove accrocheur. La rythmique ralentira pour laisser le groupe développer un son oppressant, puis Gaping Maws of Cerberus reviendra à un tempo plus élevé et un blast assassin. Le titre proposera tout de même une partie plus sombre, ainsi qu’un final majestueux et imposant avant que Lowermost Baptisms ne renoue avec l’agressivité et les tonalités inquiétantes. Les cris sauvages donnent à ce titre une saveur toute particulière, avant de ralentir pour nous offrir cette ambiance mystérieuse qui nous mène au final effréné, puis à Sublimation. Après un sample effrayant, le morceau dévoilera des grognements, des murmures inquiétants et des riffs pesants, qui reprennent à la perfection ce que l’on attend d’une ambiance lovecraftienne. Le groupe reviendra à des éléments plus bruts, puis la courte Death Vernacular piochera dans le Grindcore pour un début ultra-rapide avant de ralentir progressivement, puis d’exploser à nouveau. L’album prend fin avec la longue Vile Grace, qui proposera une introduction en son clair avant de renouer avec la saturation ravageuse du Death Metal, qu’il soit rapide ou plus lent et oppressant.

Ensanguinate sait parfaitement créer une atmosphère inquiétante pour coller à ses racines lovecraftiennes, tout en jouant un Death Metal brut et solide. Eldritch Anatomy vous plaira sans nul doute si vous aimez autant la violence que la noirceur.

80/100

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