Review 1378 : Goatwhore – Angels Hung from the Arches of Heaven

Goatwhore revient pour blasphémer.

Créé en 1997 aux Etats-Unis, le groupe composé de Sammy Pierre Duet (guitare/chant, ex-Acid Bath, ex-Crowbar), L. Ben Falgoust II (chant, Soilent Green, ex-Paralysis), Zack Simmons (batterie, Doomsday, Trocar) et Trans Am (basse, ex-Hod) annonce la sortie de son huitième album, Angels Hung from the Arches of Heaven, chez Metal Blade Records.

L’album débute avec Invocation 3, une introduction oppressante qui met rapidement l’ambiance en place pour Born of Satan’s Flesh, une composition massive qui laisse les influences Black, Death et Thrash Metal s’exprimer à pleine vitesse. On notera également la puissance des parties vocales et les leads tranchants qui apportent une diversité intéressante au morceau, qui nous laisse avec The Bestowal of Abomination, une autre composition agressive et pourtant assez mélodieuse. L’ambiance mystique du morceau renforce sa noirceur mystérieuse et ses harmoniques accrocheuses avant de laisser la dissonance refaire surface sur Angels Hung from the Arches of Heaven, un titre assez planant qui fait place aux tonalités lancinantes du groupe. Les riffs tranchants sont également de sortie pour créer une dualité intense avant que Death from Above ne renoue avec l’efficacité brute et les patterns saccadés, faisant de ce morceau assez court un bloc d’efficacité pure qui continuera sur la lourde et oppressante Ruinous Miturgy. Le titre se montre tout aussi énergique que le précédent, mais les riffs et les parties vocales se montrent plus pesants, à l’inverse de Victory Is the Lightning of Destruction et son ambiance aussi vive qu’aérienne, alimentant encore une fois le contraste impie trempé dans un Thrash sanglant. Voracious Blood Fixation renoue avec l’énergie brute et les leads sauvages sans oublier la noirceur tenace que le groupe cultive avec ferveur tout comme sur The Devil’s Warlords et son blast saccadé accompagné par des riffs rapides et saccadés. L’ambiance est évidemment dirigée vers des sonorités belliqueuses qui prouveront leur efficacité en live, puis le son devient plus inquiétant lorsque Weight of a Soulless Heart débute, rapidement suivi par des riffs imposants et dissonants. L’ambiance est plus douce et entêtante que sur les titres précédents, mais la fureur s’embrasera à nouveau avec Nihil et ses accents Death Old School, mais le titre est malheureusement un peu court, et il nous mènera à And I Was Delivered from the Wound of Perdition, la dernière composition, qui vient refermer l’album avec une douceur inattendue, laissant les mélodies les plus aériennes s’exprimer avant de faire à nouveau appel au blast sur la dernière partie.

L’univers de Goatwhore continue d’emprunter aux styles les plus violents et extrêmes pour rendre hommage à la noirceur. On retrouvera tout de même des nuances plus planantes avec Angels Hung from the Arches of Heaven, un album qui sait parfaitement captiver son auditoire.

90/100

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