Lamb of God est déjà de retour.
Depuis 1999 (ou 1994 sous le nom de Burn the Priest) aux Etats-Unis, le groupe domine la scène Groove Metal/Metalcore. Après huit albums, le groupe composé de Randy Blythe (chant), Willie Adler (guitare), Mark Morton (guitare), John Campbell (basse) et Arturo « Art » Cruz (batterie, ex-Prong, ex-Winds of Plague) annonce la sortie d’Omens en 2022 chez Nuclear Blast et Epic Records.
L’album débute avec Nevermore, un titre aux riffs efficaces et accrocheurs qui servent de base énergique pour les hurlements du vocaliste, qui renforcent son ambiance agressive. Quelques leads perçants se glissent dans cette vague groovy, puis Vanishing prend la suite avec une rythmique saccadée et brute, laissant les patterns accrocheurs faire rage pendant que le vocaliste délivre une performance très brute. Le break final vous fera remuer le crâne à coup sûr, tout comme To The Grave qui me rappelle les premières sorties du groupe. Ces influences Old School brutes et remuantes savent tirer profit des accélérations plus vives qui rythment le morceau avant que Ditch ne vienne nous écraser avec un son massif et inarrêtable. L’énergie incontrôlable que le groupe déploie pioche également quelques éléments Thrash pour créer une rythmique extrêmement efficaces, alors qu’Omens, le titre éponyme, dévoile une certaine lenteur aux accents Southern Metal gras et parfois lancinants. Le morceau conserve ses touches énergiques et saturées, tout comme Gomorrah qui nous laisse un moment de répit avec son introduction inquiétante. La rythmique saccadée ne tardera pas à refaire surface en compagnie des parties vocales hurlées, mais le titre va régulièrement ralentir avant de reprendre de la vitesse, le rendant parfait pour semer le chaos en live, tout comme Ill Designs qui sera probablement source de wall of death et autres moshs impressionnants. Le morceau sait également s’apaiser par moments pour relancer la rage brute et les riffs saccadés, mais également un solo tranchant avant que Grayscale ne vienne laisser la dissonance s’exprimer dans ce groove massif et accrocheur. Le groupe laisse libre cours à la fureur avec des riffs saccadés efficaces ponctués de quelques leads vifs aux influences Heavy, puis Denial Mechanism propose des patterns orientés Punk pour accompagner les cris de rage. L’énergie pure qui s’échappe de ce court titre est assez communicative, et elle laissera place à September Song, une composition plus inquiétante et sombre qui développe lentement un son planant avant de laisser les éléments plus lourds intervenir, accompagnés par des claviers. Le contraste original du morceau permet au groupe de jouer avec la noirceur tout en restant agressif, faisant de ce morceau un final assez différent.
Lamb of God a toujours su créer des riffs efficaces, et Omens le prouve une fois de plus. Mais on remarque également quelques influences Thrash, quelques pointes de Heavy, et ce dernier titre très sombre, qui vient contraster avec la puissance brute des morceaux.
85/100