Review 1409 : Wesenwille – III: The Great Light Above

Wesenwille signe son troisième album.

Intitulé III: The Great Light Above, l’album du projet néerlandais mené depuis 2013 par Ruben Schmidt (chant/guitare/basse, Verval, Apotelesma, ex-White Oak…) sort en 2022 chez Les Acteurs de l’Ombre Productions.

Sur scène, il est accompagné par D. Schermann (Wrang, Weltschmerz, live pour Verwoed) à la batterie, N. van Noort (Gizah, ex-Divine Sins) à la guitare, Y. Snel (Gizah, ex-Divine Sins) à la basse, et parfois Galgenvot (Wrang, Nevel) au chant.

L’album débute par Revelation of the Construct, une longue et oppressante composition qui révèle rapidement sa noirceur et sa froideur tout en proposant des parties agressives et malsaines. Le chant s’ancre parfaitement sur la base dissonante et parfois lancinante, puis des claviers majestueux viennent faire taire la rythmique avant que la rage brute ne s’exprime à nouveau, suivie par des mélodies entêtantes puis par Transformation, un titre plus énergique qui place une base groovy sous des sonorités martiales et lourdes. La voix ne tardera pas à refaire surface en faisant ralentir la rythmique qui laissera quelques leads apaisants nous envoûter, puis le titre s’enflammera progressivement jusqu’à ce que The Legacy of Giants ne fasse naître sa folie oppressante. Le son constant et dissonant nous écrase avant de disparaître pour laisser la voix nous accorder un moment de répit, puis la rythmique refait surface avec des tonalités plus brutes. La longueur du titre lui permet un certain rythme, alors que Trinity, beaucoup plus court, nous enveloppe immédiatement dans un brouillard sonore pesant aux influences Gothiques et Post-Metal avant de s’éteindre. Le son revient à la vie avec Our Sole Illuminator, une autre longue composition qui débute par quelques douces notes avant de lâcher sa rage assassine et dissonante nous frapper de plein fouet. Les influences Old School sont très marquées sur ce morceau envoûtant mais brut qui nous laissera tout de même respirer un peu avant que les parties lead ne nous projettent dans l’ouragan de violence qui prendra fin lorsqu’Eclipse viendra nous délivrer. Le son apaisant de cet interlude nous transporte avec quiétude jusqu’à The Specular Gaze, l’ultime composition, qui ne tardera pas à renouer avec les tonalités lancinantes et lourde en compagnie de ces leads entêtants, puis de blasts ravageurs et de hurlements agressifs. Mais une fois de plus, l’atmosphère s’apaise puis progresse lentement jusqu’au final, qui nous laisse avec le silence pour seul compagnon.

L’univers de Wesenwille est très régulier. Parfois agressif et parfois plus dissonant, III: The Great Light Above cultive une oppression et une noirceur très brute qu’elle semble vivre à nos côtés avant de prendre fin pour laisser place à la douceur.

85/100

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