Review 1444 : Constellatia – Magisterial Romance

Constellatia dévoile son second album.

Créé en 2018 en Afrique du Sud par Keenan Oakes (chant/basse) et Gideon Lamprecht (guitare), le duo sort un premier album en 2020, puis recrute Adam Hill (guitare) et signe avec Season of Mist pour la sortie de Magisterial Romance

La batterie a été enregistrée par Frank Schilperoort (God Dethroned, The Scarlet Claw, Veile, ex-Shining, ex-Devious…).

L’album débute avec Palace et ses sonorités très douces qui progressent lentement jusqu’à accueillir un chant brut dans sa brume sonore, puis la batterie se renforce et nous mène jusqu’à ce point culminant d’intensité, avant un break planant qui s’enflamme soudainement pour révéler toute la puissance des racines Post-Black. Les leads épiques se joignent au mélange oppressant mais rythmé, puis In Vituperation prend la suite avec une nouvelle dose de mélodies apaisantes et aériennes. Le chant s’intègre rapidement au son pour lui offrir sa noirceur pendant que la rythmique douce mais saccadée fait son oeuvre en plaçant des tonalités lancinantes, puis les riffs Black Metal explosent d’un coup avant de nous autoriser un moment de répit, surgissant à nouveau du néant. Les hurlements viscéraux nous conduisent à Adorn, où le groupe accueille Alison Rachel et Skye MacInnes du groupe Honeymoan pour créer une diversité entêtante à ses sonorités sombres, mêlant les influences Pop de ses invités à sa base mélancolique qui se ressent énormément dans les parties les plus virulentes. Le contraste est saisissant, mais il finira par s’apaiser avant que Paean Emerging ne nous inonde de sonorités dissonantes majestueuses qui peuvent également ralentir pour placer des éléments plus doux qui ne demandent qu’à exploser à nouveau pour libérer toute leur rage. Les leads leur offrent cette opportunité tout en plaçant des éléments Heavy entêtants, puis c’est au tour du chant de nous dévoiler une puissance brute avant un final étouffant.

L’univers de Constellatia est fait d’une dualité entre douceur apaisante et sonorités viscérales, autorisant le groupe à dévoiler des racines diversifiées pour faire de Magisterial Romance un album intense et unique qu’il faut absolument écouter.

90/100

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