Candlemass, légende du Doom Metal, revient avec un nouvel album.
Créé en Suède en 1982 sous le nom de Nemesis, le groupe compte sur son fondateur, Leif Edling (basse, The Doomsday Kingdom, ex-Abstrakt Algebra, ex-Avatarium), ainsi que sur Mappe Björkman (guitare, ex-Zoic), Jan Lindh (batterie, ex-Zoic), Lars Johansson (guitare, ex-Zoic) et Johan Längquist (chant) pour entretenir la flamme, qui s’illustre en 2022 avec Sweet Evil Sun, leur treizième album, chez Napalm Records.
L’album débute avec l’inquiétante Wizard Of The Vortex qui nous place immédiatement dans un mélange lancinant et sombre accompagné de leads épiques et de ce chant si démonstratif. Le son entêtant nous révèle quelques surprises comme ces claviers majestueux sur le refrain ou le doux final qui nous mène à Sweet Evil Sun, une composition plus brute. Le titre éponyme conserve les influences mélancoliques et accrocheuses, mais il se montre légèrement plus agressif que le morceau précédent tout comme Angel Battle et ses tonalités martiales qui collent parfaitement aux riffs lents et au chant expressif. Les leads perçants se joignent à l’assaut oppressant, créant un contraste avec la rythmique pesante avant que Black Butterfly ne vienne redonner vie aux tonalités majestueuses accompagnées par des sonorités entêtantes. Le groupe associe également quelques parties plus énergiques et des mélodies dissonantes à sa base solide, puis Jennie-Ann Smith (Avatarium) rejoint les musiciens pour un intense duo vocal sur When Death Sighs, une composition plus douce mais également plus diversifiée. Quelques tonalités mystérieuses et occultes font leur apparition avant qu’une mélodie apaisante nous dirige vers Scandinavian Gods, un titre plus froid sur lequel on notera une batterie intrigante ainsi que des choeurs planants. Le son se démarque des autres avec quelques accents Heavy tout en restant cohérent avec la dynamique lente, puis Devil Voodoo nous autorise un moment de répit avec une introduction en son clair. La saturation renforce rapidement les riffs en dévoilant une énergie malsaine qui se poursuivra avec le ralentissement étouffant de la rythmique qui finira par repartir à son rythme normal, suivi par Crucified et ses riffs motivants. Bien qu’assez rapide comparé aux autres morceaux, ce titre reste dans une ambiance pesante qui renouera avec la lenteur avant de laisser Goddess nous enchanter tout en se parant de tonalités épiques et intenses. On notera également un passage plus rapide qui donne envie de se briser la nuque avant que les leads ne nous emportent jusqu’au dernier refrain, puis sur A Cup Of Coffin, une courte outro qui permet au groupe de laisser sa mélancolie s’éteindre sous des acclamations.
Le nom de Candlemass est connu de tous pour diverses raisons. Il a forgé le son du Doom Metal Épique tel que nous le savourons aujourd’hui, mais le groupe a également fait preuve d’une forte régularité quant à la qualité de ses sorties, et Sweet Evil Sun suit sans aucun doute les traces de ses prédécesseurs.
90/100