Souldrainer revient avec son quatrième album.
Huit ans après sa dernière sortie, le groupe suédois créé en 1999 et composé de Marcus Edvardsson (guitare/chant, Sanctification, Endless Torture, ex-Aeon), Gustaf Bennmarker (guitare, ex-Await the End), Jocke Wassberg (basse/chant, The Equinox ov the Gods) et Hugo Nylander (batterie, Djävulskap, ex-Denicalis) annonce la sortie de Departure, chez Black Lion Records.
L’album débute dans la rage pure avec Council of Fire, un titre agressif et abrasif qui laisse les musiciens placer des riffs bruts sous des hurlements massifs. On retrouve également quelques orchestrations et parties plus mélodieuses, puis Where Angels Come To Die dévoile des sonorités inquiétantes et sombres pour accompagner un chant imposant et des riffs massifs. Des tonalités lancinantes rejoignent les parties les plus lourdes avant que Weaver Of Mortal Dreams ne fasse renaître la mélancolie dans ces lentes vagues écrasantes. Le son combine des riffs pesant et des mélodies entêtantes tout en nous émerveillant avec les samples, puis Paint The World In Lies revient dans des tonalités plus brutes et une approche plus Old School, avec notamment ce blast sauvage qui rythme l’assaut et les cris. Le groupe reste dans cette approche agressive et énergique même lorsque les mélodies se font plus insistantes, alors que Rats Of The International Race renoue avec une approche plus moderne guidée par les orchestrations et autres samples ambiants. Les riffs solides accompagnent le mélange qui se montre parfois dissonant puis ils continuent sur Departure et son ambiance spatiale moderne. Le titre propose une approche assez martiale complétée par des mélodies aériennes et quelques samples inquiétants, puis I Abort You prend la suite avec une quiétude très sombre et pessimiste couplée à de murmures qui dissimulent parfaitement la rage sous-jacente jusqu’aux refrains saisissants. One Last Shot renoue avec un certain équilibre entre mélodies lancinantes et hurlements sauvages qui constituent la base de la musique du groupe, mais l’album porenprendra fin avec la mélancolique End Of The World qui laisse des riff pesants et lents empruntés au Doom/Death se mêler aux orchestrations majestueuses.
Le son de Souldrainer est né d’un mélange contrasté entre agressivité et parties mélodieuses entêtantes, et le groupe continue toujours dans cette approche aussi majestueuse qu’agressive pour rythmer Departure, l’un de ses futurs classiques.
90/100