Appalling annonce son troisième album.
Deux années après son split avec Hoboknife, le groupe américain créé en 2016 et composé de B. M. (chant, Fire Faithful, ex-Southern Vein), D. M. (guitare, ex-Fire Faithful, ex-Southern Vein), T. (guitare, Priests of Prometheus), B. (batterie, Murkryth) et Daniel Morgan (basse) sort deux nouveaux singles, suivis par Sacrilege, son nouvel album.
L’album débute avec The Morningstar After, une introduction assez brute qui pose les bases d’un style agressif surmonté de parties vocales inquiétantes et puissantes qui nous mènent à Life in Prism, un titre aux leads tranchants. Le son saturé couplé à cette batterie déchaînée reste assez Old School, tout comme sur ces harmoniques dissonantes et froides qui nous lacèrent aisément avant que Gilded Restraints ne vienne placer des sonorités hypnotiques écrasantes, laissant la base rythmique progresser sans mal. On retrouve également une rage sombre dans les parties vocales avant que les racines Death Metal en refassent surface, puis Unwavering Feeling of Dread and Despair laisse à nouveau les sonorités mélodieuses mais pesantes du Black Metal s’exprimer pour alimenter l’ambiance glaciale. Le groupe continue avec Father Inferior, déjà révélé quelques mois plus tôt, qui nous offre une approche plus directe de cette vague d’oppression impie, laissant les hurlements rivaliser avec les leads sous une base solide et rapide. La double pédale nous roule dessus pendant que les guitares et le chant malsain nous guident à Collection Plate, un titre tout aussi massif et inarrêtable que le précédent qui laisse aux leads perçants une place importante pour nous envoûter pendant que le vocaliste dévoile des tonalités plus sauvages avant que Pavilion n’autorise sa noirceur à nous envahir avec son assaut effréné. Le groupe ne nous accorde aucun temps mort, recouvrant les passages les plus doux avec des leads planants tout comme sur la féroce Nunsploitation et ses riffs blasphématoires mais accrocheurs. Le titre est assez accessible malgré son mix Old School et ses patterns assassins, et il nous lâchera finalement sur These People Need to Die, la dernière composition, qui laisse la rage brûlante des musiciens s’exprimer à pleine vitesse sans oublier un chant menaçant et massif qui répond à des leads occultes.
Sacrilege est mon premier contact avec Appalling. J’y ai découvert des sonorités glaciales proches de la scène suédoise, des patterns efficaces et des rythmiques rapides, sans oublier ce chant malsain et expressif qui plaira sans doute aux amateurs de noirceur Old School.
80/100
