Review 1550 : Ashen Horde – Antimony

Ashen Horde est à nouveau en marche.

Créé en 2013 aux Etats-Unis par Trevor Portz (guitare/basse/chant, Abhoria, Bite Wound), le musicien recrute Stevie Boiser (chant, Equipoise, Inferi, ex-Vale of Pnath) puis Robin Stone (batterie, Chestcrush, Norse, ex-The Amenta) et Igor Panasewicz (basse, Valiomierda, NightWraith…) pour continuer son aventure. En 2023, le groupe sort Antimony, son quatrième album, chez Transcending Obscurity Records.

L’album débute avec Summoning, une douce et mélodieuse introduction qui nous mène à The Throes of Agony, un titre beaucoup plus pesant et dissonant qui ancre le son du groupe dans un Black/Death aux influences Progressive lourdes et complexes. Les différents hurlements accentuent l’agressivité du titre qui sait également ralentir pour nous captiver, suivis par la mystérieuse The Consort qui couple les éléments bruts et les patterns rapides à des mélodies planantes et différentes intonations, que ce soit en chant clair ou saturé pour donner du relief à ce morceau sombre et parfois saccadé. La rythmique régulière accueille également des leads entêtants, puis The Barrister exploite pleinement les racines Prog du groupe, couplées à une dissonance oppressante qui ne tarde pas à renouer avec la lourdeur omniprésente, ainsi qu’avec les patterns agressifs. Le titre reste très riche, tout comme The Physician et ses riffs bruts que le groupe mêle habilement à des influences plus complexes et effrénées. On retrouvera également des racines Old School sur cette composition imposante et écrasante, alors que The Courtesan développe des sonorités mélodieuses, suivies par une accélération vive et des harmoniques tranchantes. Le chant clair apaisera à nouveau l’atmosphère qui nous mène jusqu’à The Disciple et ses hurlements massifs qui enflamment soudainement la rythmique pour la transformer en vagues de rage avant de la faire ralentir pour laisser The Neophyte prendre la suite avec des sonorités pesantes et sombres. Chant clair et hurlement se rencontrent sur ce morceau à l’atmosphère malsaine qui sera écrasé par la longue Animus Nocendi et son mélange fascinant de lourdeur couplée à une technicité dissonante, mais également à tout ce que le groupe nous a déjà proposé, comme des parties mélodieuses, des hurlements viscéraux et de sonorités pesantes. Les musiciens referment l’album avec Knives, un très court dernier titre fait de riffs saccadés et agressifs pour renouer avec des sonorités Old School tout en conservant sa touche travaillée.

Avec Antimony, Ashen Horde affirme son style travaillé et dissonant qui pioche autant dans un Black/Death massif que dans des influences Progressive complexes. L’album est incroyablement riche, mais également très cohérent. Une pépite pour qui sait l’écouter.

90/100

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