Review 1573 : Atomwinter – Sakrileg

Atomwinter veut nous écraser.

Créé en 2010 en Allemagne, le groupe sort sa première démo la même année, puis se penche sur un premier album, qui sort en 2012. Après quelques temps de silence suite à la sortie de leur troisième album, le groupe composé de Benni G. (guitare), Martin S. (basse), Patrick W. (batterie) et Florian Bauer (chant, Burden of Grief, Hellforce, ex-Twilight Prophecies) annoncent la sortie de Sakrileg, leur quatrième album, chez Trollzorn Records.

Après une introduction inquiétante mais assez douce, Ov Blood And Flesh nous dévoile des riffs tranchants infusé des influences suédoises évidentes et ravageuses du groupe, accompagnés par un chant massif. Le morceau est assez court mais très direct, et il nous mène à The Lungs Ov Hell, un titre plus dissonant qui débute lentement avant que la charge des racines Old School ne nous frappe, créant des parties plus énergiques. L’ambiance reste assez pesante, et elle le restera sur Brutal Scriptures, une composition qui renoue avec la cette rage brute tout en plaçant des mélodies sombres et éraillées sur des patterns efficaces. Un final oppressant nous mène à Catatonic Pathway et ses riffs rapides saccadés qui restent ancrés dans l’efficacité pure, mais on notera également un break plus apaisant avant le dernier passage, qui laisse place à The Dark Void et touches lourdes qui donnent au Death Metal un son pesant. Les leads lancinants s’intègrent parfaitement à la saturation ambiante renforcée par des hurlements caverneux, mais la rapidité refait surface avec Sakrileg, le titre éponyme, qui s’ancre sur les bases d’un Death Metal poisseux et direct, ainsi qu’un chant rocailleux. La violence se casse avec le break majestueux qui emprunte au Doom son ambiance mystique, mais elle refera à nouveau surface sur Cryptic Death, le morceau suivant, qui revient aux racines effrénées du style. Des leads torturés apparaissent également pour donner du relief à cette vague d’agression, puis Until The Loss Ov God continue avec une approche similaire en conservant des tonalités martiales avant que Born Into Iron Coffins ne vienne mettre un point final à ce disque avec des riffs habilement placés qui se transforment en vague de sonorités pesantes.

Atomwinter sait parfaitement ce qu’est le Death Metal, et le groupe nous le prouve une fois de plus avec Sakrileg. Pas de fioritures, pas de quartier, seulement des riffs accrocheurs et épais.

95/100

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