71TonMan s’exprime à nouveau.
Depuis 2011 en Pologne, le groupe composé aujourd’hui de T.G. (guitare), J.W. (basse), M.Z. (guitare), K.J. (batterie) et J.K. (chant) annonce la sortie de son troisième album, Of End Times, qui est la deuxième sortie chez Transcending Obscurity Records.
Quatre titres aux noms évoquant les quatre cavaliers de l’Apocalypse, et c’est Conquest qui se charge de nous écraser en premier avec un larsen oppressant suivi par quelques frappes, puis une rythmique épaisse et saturée, couplée à ces hurlements massifs. Le son progresse lentement avec des patterns tournés vers la lourdeur tout en autorisant une légère accélération après la moitié du morceau, laissant le chant et ses choeurs malsains nous terrifier, puis Plague prendra le relai avec des influences Stoner groovy et accrocheuses qui créent un contraste avec les parties vocales. L’ambiance étrange est alimentée par ces sons effacés en arrière-plan, mais également la dissonance des riffs sombres et impénétrables qui ralentissent pour laisser les parties bruitistes nous ensevelir avant que War ne prenne le flambeau avec des leads planants que le groupe appose sur une base lancinante et accrocheuse. La saturation gère parfaitement le contraste tout en liant les différentes influences du groupe jusqu’à ce que les samples lointains viennent enrober le tout pour finalement les effacer, laissant Famine, le dernier titre, répandre sa lenteur aérienne avec une touche de mélancolie. Ce morceau est le plus doux et accessible de l’album, tout en étant également le plus sinistre, apportant des hurlements typés Black Metal dans ce nuage d’oppression lente et lourde qui se chargera d’éléments plus vifs pour alimenter une dernière fois ce contraste omniprésent entre toutes les influences du groupe, y compris quelques pointes d’énergie avant de mourir progressivement.
71TonMan ne connaît que la lourdeur. Sur Of End Times, le groupe l’étoffe avec des éléments planants, des riffs gras, des pointes de rage et des hurlements massifs, mais ce sont toujours ces mêmes sonorités pesantes qui nous écrasent du début à la fin.
85/100