Ocean of Grief redonne vie à la mélancolie.
Créé en 2014 en Grèce, le groupe composé de Charalabos Oikonomopoulos (chant), Aris Nikoleris (claviers), Filippos Koliopanos (guitare, ex-On Thorns I Lay), Giannis Koskinas (basse, ex-On Thorns I Lay), Thomas Motsios (batterie) et Dimitra Zarkadoula (guitare) développe son univers autour d’un Doom/Death Mélodique qui s’illustre en 2023 avec Pale Existence, son deuxième album, qui sort chez Personal Records.
Poetry For The Dead, le premier titre, nous enveloppe lentement dans cet écrin de noirceur mélancolique avant de laisser la saturation renforcer ses sonorités majestueuses. Le chant n’arrivera que plus tard, apportant une touche de violence brute et massive tout en laissant les douces mélodies guider la marche pesante entrecoupées de passages presque silencieux avant que Dale Of Haunted Shades n’ajoute sa dissonance aux tonalités aériennes et maussades. Le titre proposera également quelques riffs plus énergiques qui restent tout de même ancrés dans des patterns assez lourds, mais également des parties très mélodiques qui laissent la basse s’exprimer, et il sera suivi par Unspoken Actions qui dévoile des tonalités aériennes planantes. A nouveau, on notera des passages saccadés plus rapides et une basse extrêmement entêtante qui cohabitent avec la base lancinante, puis Imprisoned Between Worlds nous offre un paysage glacial qui recouvre les racines du Doom/Death Mélodique du groupe. Le voile de mélancolie est brutalisé par les parties vocales étouffantes, mais il reste intacte sur les longs moments instrumentaux avant de laisser Cryptic Constellations nous dévoiler des leads tranchants qui s’intègrent à merveille à cette quiétude écrasante ainsi qu’aux passages plus virulents. Le final chaotique nous mène à Pale Wisdom, où le groupe ajoute quelques touches Prog à ce son harmonieux et travaillé qui nous fait naviguer entre calme et tempête mélodieuse, révélant des parties réellement étouffantes et lourdes. L’album prendra fin avec Undeserving, une dernière composition qui place des leads entêtants et planants sur une base solide tout en laissant les sons clairs apaiser le break avant une partie finale écrasante qui s’éteint peu à peu.
Ocean of Grief s’est approprié les racines du Doom/Death pour nous exposer un paysage froid, sombre et dévasté. Si le mot mélancolie est évidemment ce qui résume le mieux Pale Existence, on se rend vite compte que l’album est riche, et que toutes ses influences se mélangent aisément.
85/100
