Catacomb, légende du Death Metal français, revient.
Créé en 1990, le groupe mené par Ben Bussy (basse/chant) et Anthony Derycke (guitare) se forge une réputation dans la scène underground, et malgré quelques pauses il recrute Bress (batterie, Necrowretch) et Ronan Kermarec (guitare) pour la sortie de When the Stars Are Right, son premier album, chez Xtreem Music, en 2023.
L’album débute avec The Kings of Edom qui ne met pas longtemps à dévoiler son Death Metal imposant et lourd. Le chant massif colle parfaitement à cette ambiance pesante, qui se développe également sur les interludes glaciaux ou sur ce long solo, alors que Ruler of this World vient placer des sonorités très lentes avant de relâcher la rage sous le blast effréné. L’ambiance reste assez sombre, entretenue par des leads macabres et des orchestrations oppressantes, qui suivent également la marche martiale dans les profondeurs sur Servants of the Old One et ses influences occultes évidentes. Les quelques choeurs de désespoir renforcent énormément cette impression de noirceur rampante qui devient de plus en plus importante avant d’adopter la dissonance sur Waiting For the Stars et ses sonorités planantes entre deux vagues de puissance brute. The Great Dreamer nous offre un court moment de répit tout en entretenant l’ambiance inquiétante qui règne avant que les riffs agressifs ne se fassent entendre, parfois couplés à des leads perçants, avant que Black Goat ne fasse renaître les sonorités lancinantes grâce à des influences Old School extrêmement efficaces. Les harmoniques tranchantes apportent un côté dissonant au morceau, et c’est dans cette dynamique que le groupe enchaîne avec In Your Blasphemous Name, un titre plus mélodieux qui conserve sa base solide et rocailleuse. Les sonorités entêtantes finissent presque par devenir apaisantes avant de s’enflammer à nouveau sur Crawling Chaos, une composition qui démarre avec des riffs très agressifs pour finalement renouer avec la douceur des mélodies impies avant de nous mener à Blind Idiot God, qui mêle également parties agressives avec d’autres plus lancinantes qui mettent la basse à l’honneur pendant que les guitares construisent l’ambiance chaotique et pesante, menées par le chant. L’album prendra fin avec Chapel of Ghouls, une reprise du titre culte de Morbid Angel, que le groupe respecte à la lettre tout en développant la touche occulte qui les caractérise.
Catacomb renoue avec les profondeurs obscures sur When the Stars Are Right, un album de Death Metal occulte qui sait autant se montrer féroce que lancinant, et qui ravira les amateurs de sons Old School que des grands anciens.
85/100