Review 1658 : Devangelic – Xul

Devangelic reprend du service.

Créé en 2012 en Italie, le groupe mené par Mario Di Giambattista (guitare, Vulvectomy, Corpsefucking Art) et Paolo Chiti (chant, Antropofagus, Esophageal, Interminable Corruptions, ex-Putridity), complété par Marco Coghe (batterie, Posthuman Abomination, Vulvectomy, Catastrophic Evolution) et Alessio Pacifici (basse, Dr. Gore) annonce la sortie de Xul, leur quatrième album, chez Willowtip Records.

L’album débute avec Scribes of Xul, qui va présenter les éléments mystiques avant de laisser la base Brutal Death s’exprimer à pleine vitesse, couplant riffs massifs, hurlements caverneux et blast. On retrouve les inspirations orientales dans des leads entêtants et occultes, mais également dans le break majestueux et lourd qui intervient avant la dernière partie, nous menant à Which Shall Be The Darkness Of The Heretic et sa rage brute. Les parties vocales se diversifient légèrement, proposant un violence omniprésente pendant que les musiciens assurent une rythmique solide et Old School extrêmement agressive, qui laissera Udug-Hul Incantation dévoiler des sonorités sombres avant que la violence ne s’exprime. Le titre reste assez rythmé tout en jouant avec des sonorités ambiantes étouffantes que l’on retrouvera dans un registre plus apaisant sur Famine Of Nineveh, un interlude oriental mystérieux. La quiétude sera écrasée par Sirius Draconis Capricornus qui déploie rapidement ses riffs techniques et extrêmement lourds ainsi que ses hurlements sauvages sans oublier les éléments ambiants qui lui donnent sa touche spirituelle et imposante, puis par Worship Of The Black Flames, et son introduction glaciale. Le titre est plus vif que le précédent, et il proposera également un chant plus sombre et apocalyptiques tout en autorisant les musiciens à placer des parties complexes avant de nous mener à Ignominious Flesh Degradation et à sa rage explosive. Le morceau est court mais très rythmé, laissant des accélérations puissantes nous mener à Hymn Of Savage Cannibalism, le deuxième interlude de l’album, qui est certes sombre, mais ironiquement très apaisant et planant. Ces sonorités envoûtantes nous conduisent à Shadows Of The Iniquitous, une nouvelle vague de haine sombre et dévastatrice qui joue sur le contraste entre parties rapides et sonorités pesantes avant que Sa Belet Ersetim Ki’Am Parsusa, le dernier morceau, ne nous enveloppe dans des sonorités lancinantes avant de nous piétiner avec un son brut, aidé par des patterns saccadés et parfois complexes.

Devangelic réunit parfaitement des sonorités mystiques occultes avec un Brutal Death dévastateur. Si vous aimez la rage, mais aussi la noirceur, Xul sera un parfait compagnon qui vous envoûtera avant de vous écraser sous ses riffs solides.

90/100

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