Review 1684 : Predatory Void – Seven Keys to the Discomfort of Being

Predatory Void a faim.

Créé en 2022 en Belgique par l’alliance de Lina R (chant, Cross Bringer), Thijs de Cloedt (guitare, Cobra the Impaler, ex-Aborted), Lennart Bossu (guitare, Amenra, Oathbreaker), Tim De Gieter (basse, Amenra, Doodseskader, Every Stranger Looks Like You) et Vincent Verstrepen (batterie, Carnation, ex-Schizophrenia), le groupe signe chez Century Media Records pour annoncer la sortie de Seven Keys to the Discomfort of Being.

Grovel, le premier titre, va immédiatement placer un son dissonant et saturé au sein duquel quelques mélodies inquiétantes se font entendre, finalement suivi par la déferlante de rage effrénée en compagnie des hurlements. Agressivité et lourdeur nous frappent à tour de rôle, tout en laissant parfois place à des parties douces courtes et inattendues, comme sur le final qui laisse (struggling..) exploser soudainement, révélant à la fois une fureur viscérale et des riffs planants accompagnés d’une voix enchanteresse. Le contraste abrasif et complémentaire permet au groupe de laisser les deux aspects de sa personnalité musicale cohabiter en nous menant à la lancinante Endless Return to the Kingdom of Sleep, qui n’hésitera toutefois pas à faire appel à un blast sauvage et à des hurlements déchaînés. La rythmique finira par s’adapter en rejoignant la charge ravageuse avant que les patterns saccadés ne refassent surface, puis disparaissent sur la partie finale. La quiétude perdure sur Seeds of Frustration, une composition relativement courte comparée aux autres, qui laisse la vocaliste nous envoûter en compagnie de mélodies planantes mais inquiétantes, puis la rage revient à pleine puissance sur The Well Within, un titre qui débute avec des riffs rapides, pour finalement les laisser se transformer en passages plus pesants couplés à des mélodies inquiétantes. On notera toutefois cette explosion finale, avant que Shedding Weathered Skin ne vienne dévoiler sa saturation ténébreuse qui se répand lentement avant de se renforcer avec les parties vocales oppressantes, puis le son devient de plus en plus étouffant. La batterie sera la première à se déchaîner réellement, entraînant avec elle le chaos ambiant pour nous mener à Funerary Vision, le dernier morceau, qui va étaler le contraste musical entêtant et dévastateur sur près de dix minutes avec une approche très Progressive, qui colle parfaitement à ce mélange massif.

Predatory Void fait de l’expérience de ses musiciens une force pour donner vie à Seven Keys to the Discomfort of Being, son premier album à l’identité Sludge/Post-Metal sombre et très marquée, tout en naviguant aisément entre ses différentes influences.

90/100

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