Birdflesh part en randonnée.
Créé en Suède en 1992, le groupe mené par Smattro Ansjovis (batterie/chant, General Surgery, Sickrecy, ex-Entrails), Willy Whiplash (basse/chant, Skogen, Necrophagous, ex-Entrails) et Count Crocodelis (guitare/chant, Jordfäst, ex-The Arson Project) continue son aventure avec Sickness in the North, son sixième album, qui sort chez Everlasting Spew Records en 2023.
Avez-vous une demie-heure devant vous pour abandonner toute capacité de réflexion et céder au Grindcore composé d’humour gras et de riffs agressifs ? Parfait, c’est tout ce que va vous demander Birdflesh.
Connu depuis plus de trente ans pour jouer un Grindcore Old School et énergique, le groupe ne va pas nous décevoir avec cet album, laissant le blast cohabiter de manière chaotique avec des hurlements bruts, des riffs saccadés et même quelques leads torturés. De dix-neuf secondes pour One Tooth Misery, le titre le plus court, à deux minutes sur Amputee Admiration, les trois musiciens se sont mis d’accord pour laisser la violence régner en maître, tout en allant chercher leur inspiration du côté du calembour. On pourra par exemple noter Hammer Smashed Japanese Face qui reprend des passages d’un célèbre morceau de Cannibal Corpse avec des cris stridents, ou Welcome To The Jungle Rot, qui fait référence à une autre formation américaine. Le groupe place également quelques samples pour accompagner ses riffs, comme en témoigne Chainsaw Frenzy, Incest Melodies ou Natural Born Filler et son autodérision, mais la violence reprend rapidement le dessus pour nous faire remuer le crâne et nous cramer quelques neurones au passage. Mention honorable à Fat Pigs et à ses influences Country assez… déroutantes.
Si vous êtes encore capable de réfléchir correctement, c’est que vous n’avez pas assez écouté Birdflesh. Mais sous couvert d’imbécillités grivoises et autres jeux de mots au quotient intellectuel négatif, on retrouve tout de même dans Sickness in the North des riffs très efficaces !
85/100