Review 1768 : Formalist – We Inherit a World at the Seams

Formalist sort son deuxième album.

Créé en 2014 en Italie, le groupe sort son premier album quatre années plus tard. En 2023, Ferdinando Marchisio (chant, Forgotten Tomb, Macabre Idolatry), Michele Basso (guitare/samples, Malasangre, Viscera///, The End of Six Thousand Years), Riccardo Rossi (batterie/samples, Malasangre) et Marcello Groppi (basse) signent avec Brucia Records et annoncent We Inherit a World at the Seams.

Avec Warfare, le premier des trois titres, le groupe nous fait rentrer dans un univers sombre et dévasté où la dissonance règne en compagnie des cris bruts. Les riffs lents et oppressants alimentent le son saturé lancinant qui se coupera pour laisser quelques notes voler autour de nous avant d’adopter très progressivement un larsen dérangeant, puis le son redeviendra plus lourd, tout en proposant une approche assez simple, guidée par ces éruptions vocales régulières. D’un coup, le son s’efface pour laisser des sonorités perturbantes nous guider jusqu’à Monuments, où le groupe place quelques harmoniques planantes pour accompagner une voix claire lointaine, suivie par le retour de la lourdeur tout en conservant l’approche très lente et étouffante. Le groupe nous enferme peu à peu sous son voile de dissonance avant de laisser à nouveau les riffs se briser pour redevenir beaucoup plus doux, mais la saturation suffocante ne tardera pas à exploser à nouveau avant que le final bruitiste ne nous délivrer pour laisser Selfish nous étouffer avec sa basse macabre. Une voix samplée en français accompagne cette progression dans les ténèbres, rejointe par la guitare, puis d’un coup le son s’enflamme, faisant intervenir le vocaliste et le batteur pendant que la rythmique se renforce tout en restant lente, nous menant dans la brume angoissante jusqu’à ces quelques accès de folie ravageurs avant le chaos final.

Sous son approche minimaliste, Formalist sait exactement quoi faire pour nous hypnotiser tout en faisant régner un climat pesant, oppressant, voire même macabre. We Inherit a World at the Seams est de loin l’un des albums les plus sombres et pessimistes de l’année.

80/100

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